Les fabricants d’équipements d’origine (OEM) et les fabricants internationaux de pièces de rechange (IAM) sont de plus en plus préoccupés par le fait que le commerce lucratif des pièces et des services après-vente pourrait être sur le point de s’effondrer, en raison de la popularité croissante des véhicules électriques (VE). Cette inquiétude est alimentée par l’approche rapide de la fin obligatoire des ventes de voitures neuves à moteur à combustion interne (MCI) dans un certain nombre de pays importants.

Historique du marché automobile

Ces appréhensions ne sont ni illogiques, ni sans précédent historique ; après tout, les pièces détachées pour les voitures tirées par des chevaux et les locomotives à vapeur étaient autrefois un commerce florissant. Et regardez où en sont ces industries aujourd’hui.

Les groupes motopropulseurs des véhicules électriques à batterie, également appelés BEV, sont nettement moins complexes que ceux des voitures à moteur à combustion interne (ICE), qui comptent généralement 2 000 pièces mobiles.

De plus, ils sont soumis à un taux d’usure plus faible des composants tels que les freins et ont un besoin réduit ou éliminé de l’entretien de routine et des changements d’huile.

Alors que les ventes de véhicules électriques (VE) continuent d’augmenter et devraient représenter environ 56 % des ventes de véhicules légers neufs en Europe d’ici 2030, l’industrie automobile semble être en bonne voie pour devenir intrinsèquement à « entretien réduit ».

Impacts sur le marché de l’occasion

Les consommateurs peuvent être soulagés de ne plus être obligés d’emmener leur véhicule pour un entretien de routine. Mais cela semble être une mauvaise nouvelle pour le marché des pièces de rechange, car cela se traduira par deux diminutions :

  • celle des dépenses dans les ateliers des concessionnaires ou les garages indépendants,
  • et celle des possibilités de vente de pièces de rechange pour les fabricants d’équipements d’origine et les distributeurs indépendants de pièces de rechange.

Évolution et perspectives

À la lumière de ces informations, les projections faites par certains observateurs du secteur, selon lesquelles les revenus du marché de l’occasion pourraient chuter d’au moins 30 %, ne semblent que trop plausibles.

Quelques facteurs à prendre en compte :

Les ventes de VE peuvent augmenter rapidement, mais des millions de véhicules à moteur à combustion interne sont déjà en circulation et ont encore une durée de vie importante ; par conséquent, la pénétration des VE dans l’ensemble des parcs automobiles sera plus lente que ce que beaucoup prévoient.

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D’ici 2030, les véhicules électriques (VE) de tous types représenteront environ 10 % (4,74 millions d’unités) du parc total en France (à l’exclusion des véhicules hybrides légers, des VE hybrides et des VE hybrides rechargeables, qui sont comparables aux véhicules à moteur à combustion interne en ce qui concerne les besoins en pièces détachées).

Toutefois, seuls 5 % des véhicules de plus de cinq ans seront des VE. Dans l’intervalle, les véhicules à MCI représenteront encore 94 % du parc global de véhicules âgés de 10 à 14 ans et 100 % du parc de véhicules âgés de plus de 15 ans (environ 14,7 millions d’unités).

Même s’il est possible que le passage aux véhicules entièrement électriques entraîne une diminution des ventes de composants d’au moins 30 %, il est très peu probable que cela se produise avant un bon nombre d’années. Entre-temps, il y aura toujours une énorme flotte de vieux véhicules à MCI, qui nécessiteront les travaux d’entretien et de réparation typiques des vieilles automobiles.

Conclusion

Comme l’introduction des VE dans l’ensemble des parcs automobiles prendra un certain temps, les revenus éventuels du marché secondaire diminuent suffisamment lentement pour que l’inflation des prix des composants compense une partie importante de l’écart.

Selon les résultats de notre recherche, les effets négatifs que la pénétration des VE et l’augmentation de la fiabilité des pièces auront sur le marché secondaire seront largement contrebalancés par l’augmentation de la taille du parc automobile, l’augmentation de son âge et, surtout, l’augmentation des prix, qui sera le vent arrière le plus important.

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