Le marché des véhicules électriques est un domaine qui l’objet de nombreuses études. Considérons l’ensemble des véhicules électriques (VE), qui regroupent à la fois les véhicules électriques à batterie (BEV) et les véhicules hybrides rechargeables (PHEV). En 2021, leurs ventes ont plus que doublé sur une base annuelle, atteignant 6,6 millions d’unités dans le monde. Que de chemin depuis 2012, année où il ne s’était vendu que 120 000 voitures électriques.

Contexte international

Il est généralement admis que le rythme auquel nous abordons la question du changement climatique est beaucoup trop lent. Les émissions mondiales ont maintenant dépassé celles d’avant la pandémie, la Chine et l’Inde continuent de construire des centrales au charbon dans leurs pays respectifs.

Et même l’Union Européenne, qui a longtemps été saluée comme un leader en matière de climat, a été informée récemment qu’elle devait doubler le rythme auquel elle déploie l’énergie éolienne et solaire. Et ce, afin de rester sur la voie d’une augmentation de température de seulement 1,5 °C.

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a déclaré, dans sa trajectoire « net zéro », que 60 % des nouvelles voitures particulières devront être des VE d’ici à 2030 pour que le monde soit sur une trajectoire « net zéro », et que toutes les voitures le soient d’ici à 2050. Il s’agit de l’une des conditions requises pour que le monde puisse atteindre le niveau net zéro d’ici le milieu du siècle.

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Bien que les ventes de véhicules électriques ne représentent que 8,3 % des automobiles vendues en 2021, la croissance exponentielle attendue signifie que l’AIE estime que les véhicules électriques sont l’une des rares catégories en voie d’atteindre le zéro net en 2050.

Comme la croissance continue d’augmenter, les analystes ont suggéré que le monde pourrait approcher du moment où les tendances volatiles d’adoption précoce seront dépassées par la demande générale. Si tel est le cas, les véhicules électriques occuperont très rapidement la majorité du marché automobile, puis sa totalité.

Des progrès sur le marché des véhicules électriques particuliers

Parc véhicules électriques

Selon Ben Nelmes, qui travaille pour une organisation indépendante qui fait des recherches sur les transports, New AutoMotive, « il y a trois choses qui doivent se produire dans la transition vers un transport routier propre. »

  1. La première étape consiste à persuader les clients que les véhicules électriques sont « un choix raisonnable et réaliste« , qu’ils peuvent envisager.
  2. Deuxièmement, les constructeurs automobiles devront « produire et vendre une large gamme de véhicules électriques » pour répondre aux attentes formulées par les clients.
  3. Troisièmement, selon Ben Nelmes, une quantité importante de moteurs à combustion interne polluants devrait être éliminée progressivement et remplacée par des moteurs électriques et des batteries dès que possible.

Il arrive à la conclusion que « ce n’est qu’à ce moment-là que nous aurons un marché totalement alimenté en énergie par les automobiles. »

Tout ceci indique que les véhicules électriques (VE) font des progrès substantiels sur un certain nombre de marchés différents et que les trois résultats proposés par Ben Nelmes commencent à se concrétiser.

Marché des véhicules électriques : la Norvège en tête

Selon les données compilées par le Conseil norvégien d’information sur le trafic routier (OFV), la Norvège occupe actuellement la première place. Au cours de l’année 2021, 65 % des nouvelles immatriculations de voitures concernaient des BEV entièrement électriques, tandis que 28 % concernaient des hybrides (22 % d’hybrides rechargeables et 6 % d’hybrides non rechargeables).

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Il s’agit d’une augmentation significative : en 2018, seulement 31 % des voitures vendues étaient des véhicules électriques à batterie (BEV), mais ce chiffre devait passer à 42 % en 2019, pour atteindre 54 % en 2020.

Volonté affirmée et mesures concrètes

Les idées reçues concernant les véhicules électriques, perçus comme trop chers ou manquant d’autonomie, ont évolués dans le bon sens en Norvège, grâce à un certain nombre de mesures de grande envergure.

Robbie Andrew, qui travaille au Centre CICERO pour la recherche internationale sur le climat à Oslo, décrit plus d’une douzaine de taxes, subventions et lois distinctes qui influencent le marché automobile du pays. Il s’agit notamment d’exemptions de la taxe sur la valeur ajoutée pour les véhicules électriques à batterie (BEV).

Ces taxes d’immatriculation uniques augmentent si la voiture émet plus de CO2 ou de particules fines que le seuil fixé. On dénombre également des mesures incitatives comme :

  • des taxes de propriété annuelles moins élevées pour les BEV,
  • des exemptions de péages routiers,
  • des tarifs réduits de péage de ferry pour les BEV,
  • des frais de stationnement différenciés,
  • des investissements publics importants dans les réseaux de recharge
  • et des voies de bus ouvertes aux BEV.

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