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Selon une enquête IPSOS dévoilée en septembre 2018, un Français sur trois serait prêt à acheter une voiture électrique, notamment en raison de son faible coût d’usage. Pourtant, d’autres dépenses sont à anticiper (batterie, entretien, etc.) pour évaluer le coût réel d’un véhicule électrique.

Avant d’acheter une voiture, nous prenons en compte certaines données telles que le coût d’achat de la voiture, son autonomie, les réparations à prévoir, le prix du carburant, de l’assurance, la location d’une batterie ou encore le prix d’installation d’une borne de recharge. 

Plus chère à l’achat que son homologue thermique, la voiture électrique est souvent décrite comme une machine qui ne nécessite quasiment pas d’entretien. Ainsi, son coût d’usage plus faible que celui d’une voiture diesel ou essence permet de réaliser des économies sur le long terme.

Alors, quel est le réel coût d’un véhicule électrique et est-ce pour autant une bonne affaire ? Dans cet article en deux volets, nous commencerons par faire le point sur les coûts. Demain mardi, nous consacrerons notre attention aux prix des véhicules électriques, ainsi que les aides existantes, avant de faire le point.

Concrètement, combien ça coûte ? 

Le coût du véhicule

Le prix moyen d’un véhicule neuf était de 26 717 € en 2017 (toutes catégories confondues), avec des prix démarrant en-dessous des 8 000 €. Pour les seules voitures électriques, impossible de trouver un modèle neuf à moins de 21 000 € (hors bonus). Et pour profiter de meilleures performances et d’une autonomie honorable, il vaut mieux compter entre 30 000 et 40 000 €. 

C’est dans cette fourchette que l’on retrouve notamment la Nissan Leaf, la Kia Soul et la BMW i3. Comptez même plus de 80 000 € pour acheter une voiture électrique offrant 400 kilomètres d’autonomie, comme la Tesla Model S ou l’Audi e-Tron. L’alternative consiste à acheter une voiture électrique d’occasion, afin de profiter d’un prix pouvant être diminué de moitié.

Le coût de la batterie

coût véhicule électrique : modèle de batteries chez Tesla

L’autre point à prendre en compte lors de l’achat d’une voiture électrique, c’est le coût de la batterie. Pouvant représenter un quart du coût total du véhicule, elle a de quoi impacter sérieusement le budget de l’automobiliste. En la matière, deux situations sont possibles : 

  1. La batterie est comprise dans le prix d’achat : dans ce cas, l’automobiliste n’a pas à assumer de loyer. En contrepartie, les réparations seront à sa charge en cas de défaillance de la batterie.
  2. La batterie est en location : assez répandue, cette solution permet de réduire le prix de son véhicule de 4 000 à 6 000 € en moyenne à l’achat. De plus, le conducteur a l’assurance que la batterie est remplacée par le constructeur, si sa capacité vient à baisser (autour de 80%, variable en fonction des modèles). Comptez cependant entre 60 et 150 €/mois pour louer la batterie.

La recharge coûte moins cher qu’un plein de carburant

Ce n’est un secret pour personne, le coût du carburant est plus élevé que celui de l’électricité. Avec l’augmentation du prix du carburant, l’achat d’un véhicule électrique semble donc de plus en plus intéressant d’un point de vue économique. 

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En moyenne, la recharge à domicile d’une voiture électrique coûte 3 à 4 fois moins cher que les pleins de carburants pour un véhicule thermique. Sur une moyenne annuelle de 15 000 kilomètres parcourus, on peut déjà réaliser des économies notables sur les prix de recharge.

Consommation moyennePrix à l’unitéKilométrage annuelCoût au kmCoût annuel
Essence6 litres/100 km1,45 €/litre15 0000,09 €/km1 305 €
Diesel6 litres/100 km1,35 €/litre15 0000,08 €/km1 215 €
Électrique15-18 kWh/100 km0,15 €/kWh15 0000,02-0,03 €/km338-405 €

En revanche, la recharge sur la voie publique peut coûter jusqu’à 4 fois plus cher que la recharge à domicile. Cela correspond en moyenne aux frais engagés dans l’utilisation d’une voiture diesel ou essence.   

Un coût d’usage réduit par rapport à un véhicule thermique

Si le coût à l’achat peut dissuader de nombreux automobilistes, le coût d’utilisation est à l’avantage de la voiture électrique. En moyenne, on estime que la voiture électrique est 3 fois moins chère à l’usage que la thermique. Pour déterminer les dépenses d’utilisation, il faut une fois encore se fier à 3 éléments principaux.

Le coût de charge

Image d'un véhicule électrique en charge sur une borne publique

Pour réaliser 100 kilomètres, le coût énergétique d’une voiture électrique sera en moyenne 4 fois moins important que pour son homologue thermique.

Un véhicule essence ou diesel coûte entre 7 et 10 € en carburant pour parcourir cette distance.

Pour une charge à domicile, la voiture électrique nécessitera 1,50 à 2 € d’électricité pour réaliser la même distance. Ce poste de dépenses peut même être encore revu à la baisse. C’est le cas, aux bornes gratuites et aux abonnements annuels, dont le prix évolue entre 10 et 20 €.

Le coût d’entretien

Le coût d’entretien d’une voiture électrique est moins élevé que celui d’une voiture thermique. En effet, une étude de l’organisme américain Consumer Reports estime qu’en moyenne, un conducteur de voiture électrique peut espérer économiser presque 4 000 € de frais de maintenance et de réparation sur la durée de vie totale de son véhicule. 

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Le moteur électrique n’est constitué que de très peu de pièces. Conséquences ? Il est plus facile et donc plus économique de réaliser l’entretien et la réparation de son véhicule. Les autres éléments (suspension, châssis, pneumatiques, etc.) sont moins sollicités, grâce à une conduite moins intense et nécessitent donc un entretien moindre.  

Ainsi, de nombreux frais engagés dans l’entretien d’une voiture thermique disparaissent avec une voiture électrique. Au final, seule une intervention sur la batterie peut représenter un coût conséquent ; mais uniquement si elle n’est pas en location. Au niveau des assurances, les véhicules électriques étant sujets à moins d’incidents, il est également possible de réaliser des économies.

Voitures électriques : des prix d’achat en baisse

Les voitures électriques sont actuellement plus chères à l’achat que les véhicules thermiques de 50% environ. Cependant, leur prix d’achat tend de plus en plus à diminuer avec la généralisation du véhicule électrique, grâce aux économies d’échelles réalisées. De plus, de nombreuses mesures sont mises en place pour rendre les voitures électriques plus abordables.

D’après une nouvelle étude réalisée par BNEF (Bloomberg New Energy Finance) commandée par Transport & Environment, les voitures et autres utilitaires électriques coûteront moins cher à fabriquer que les voitures thermiques à partir de 2027 au plus tard.

Avec le développement des différentes technologies électriques, les constructeurs disposeront à terme d’unités de production entièrement dédiées aux voitures propres, ce qui permettra d’abaisser les coûts de fabrication. Aussi, le prix des batteries, élément le plus onéreux dans une voiture électrique, sera bien plus abordable qu’à ce jour. 

Les aides à l’achat

(source : primealaconversion.gouv.fr)

Heureusement, les pouvoirs publics ont prévu un double coup de pouce financier afin d’alléger la note. Des subventions à l’achat ont été mises en place pour réduire l’écart de prix entre les véhicules thermiques et électriques. Il s’agit du bonus écologique, d’un montant maximal de 6 000 €. La prime à la conversion voit son montant maximal augmenté à 5 000 €. 

En théorie, il est donc possible de profiter de 11 000 € d’aide. Mais cette somme n’est accordée que sous certaines conditions (niveau de revenus, distance parcourue, etc.). Elle s’applique uniquement pour l’achat d’une voiture électrique neuve. 

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Ainsi, pour l’achat d’un véhicule électrique neuf, il vaut mieux se baser sur un bonus écologique d’un montant maximal de 6000 €. Si vous êtes une entreprise, le montant de ce bonus écologique est plafonné à 3000€. Une prime de 2500 € supplémentaires est également disponible pour le remplacement d’un véhicule diesel immatriculé avant 2001. De même pour un véhicule essence immatriculé avant 1997.

Ces subventions ont été mises en place pour rendre les véhicules électriques plus accessibles. Mais lorsque les économies d’échelle le permettront, de nombreuses études tendent à montrer que ce coût va diminuer. Il passera, à terme, en dessous du coût d’un véhicule thermique. 

Volkswagen ID3
Dacia Spring

Volkswagen a ainsi annoncé que l’ID3 serait commercialisée au même prix que ses équivalents thermiques. Le prix de l’ID3 devrait être autour de 24 000€, après déduction du bonus écologique. De son côté, Renault a annoncé le lancement d’une Dacia Spring, à partir de 10 000€, aides déduites, en 2021.

Alors, verdict ?

À première vue, un véhicule électrique représente un coût plus important qu’un modèle thermique équivalent. Toutefois, tout va dépendre de l’usage que vous en avez. Il s’agit d’une option économiquement intéressante dans la plupart des cas ; En effet, plus on roule, plus les économies seront conséquentes !

Selon l’Ademe, un véhicule électrique devient véritablement rentable si deux conditions sont réunies : vous parcourez entre 12 000 et 30 000 km/an et entre 50 et 80 km/jour. En-dessous, il sera difficile de rentabiliser le coût d’acquisition. Au-dessus, vous devrez prévoir des dépenses importantes pour l’entretien de la batterie.

Sources : 

  • Le Figaro 
  • ConsoGlobe 

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