Le 11 mars 2025, le président américain Donald Trump a fait une déclaration choc : il a annoncé qu’il allait désormais classer les actes de violence contre les showrooms Tesla comme du « terrorisme domestique ». Cette prise de position intervient dans un contexte de tensions croissantes autour de l’entreprise dirigée par Elon Musk, proche allié de Trump. Mais que signifie cette décision, et quelles conséquences pourrait-elle avoir pour les responsables de ces actes ? Voici tout ce que vous devez savoir.
Une réponse ferme aux attaques contre Tesla
Depuis plusieurs semaines, les showrooms Tesla à travers les États-Unis font face à une vague de vandalisme et de manifestations parfois violentes. Ces incidents, souvent attribués à des groupes contestataires comme les « wannabe Antifa » (un terme utilisé pour désigner des militants anarchistes ou anti-establishment), semblent être une réaction à l’influence grandissante d’Elon Musk dans l’administration Trump. En tant que dirigeant du Department of Government Efficiency (DOGE), Musk a suscité la controverse en poussant des réformes radicales, notamment des coupes massives dans les emplois fédéraux.
Lors d’une conférence de presse devant la Maison Blanche, Trump a été catégorique : « Ceux qui s’en prennent à Tesla nuisent à une grande entreprise américaine. Ils vont le payer cher. » En qualifiant ces actes de terrorisme domestique, il ouvre la voie à des poursuites fédérales bien plus sévères, avec des peines pouvant aller jusqu’à des décennies de prison. Les responsables de ces actes, selon Trump, vont bientôt « FAFO » (« Find Out After F***ing Around »), une expression populaire signifiant qu’ils découvriront les conséquences de leurs actions à leurs dépens.
Pourquoi cette décision fait-elle polémique ?
La classification de ces actes comme du terrorisme domestique ne fait pas l’unanimité. Selon la définition légale fédérale américaine, le terrorisme implique une intention claire d’intimider ou de contraindre une population ou un gouvernement pour des objectifs politiques ou sociaux. Or, certains experts juridiques estiment que vandaliser un showroom Tesla, bien que condamnable, ne répond pas nécessairement à ces critères. Les défenseurs des manifestations, comme un groupe organisateur des « Tesla Takedown », ont réagi sur Bluesky en affirmant : « Une manifestation pacifique sur un espace public n’est pas du terrorisme domestique. Ils cherchent à nous intimider, mais nous ne céderons pas. »
D’un autre côté, Trump et Musk insistent sur le fait que ces actes nuisent à une entreprise emblématique, qui emploie des milliers d’Américains et symbolise l’innovation technologique. Lors de l’événement, Musk a déploré : « Il est terrible que tant de violence soit dirigée contre Tesla, ses propriétaires et ses supporters. Ce sont des innocents. »
Un soutien ostentatoire à Elon Musk
Cette annonce s’accompagne d’un geste symbolique fort : Trump a transformé la pelouse sud de la Maison Blanche en une vitrine pour Tesla, avec plusieurs modèles exposés, dont le célèbre Cybertruck. Le président a même acheté une Tesla Model S rouge pour son personnel, bien qu’il ait précisé que le Secret Service lui interdit de conduire lui-même. Ce soutien public intervient alors que Tesla traverse une période difficile : les ventes ont chuté de plus de 4 % au premier trimestre 2025, et le cours de l’action a perdu 30 % depuis le début de l’année.
Pour beaucoup, cette alliance entre Trump et Musk reflète une volonté de protéger les intérêts d’un allié politique clé. Musk, dont la fortune reste estimée à plus de 320 milliards de dollars malgré une baisse récente, est devenu une figure centrale de l’administration Trump. Mais cette proximité alimente aussi les tensions, certains accusant le duo de privilégier les grandes entreprises au détriment des citoyens.
Quelles conséquences pour les vandales ?
Si Trump met sa menace à exécution, les vandales risquent de faire face à des charges fédérales de terrorisme, bien plus graves que de simples accusations de vandalisme ou de dégradation de propriété. Cela pourrait inclure des peines de prison prolongées et une surveillance accrue des groupes contestataires. Cependant, les tribunaux devront trancher si ces actes répondent réellement à la définition légale du terrorisme, ce qui promet des batailles juridiques intenses dans les mois à venir.
Une société polarisée autour de Tesla et Musk
La décision de Trump met en lumière la polarisation croissante autour de Tesla et de son PDG. D’un côté, les supporters saluent une réponse ferme à ce qu’ils perçoivent comme une montée de l’anarchie. De l’autre, les critiques dénoncent une tentative d’intimidation visant à museler la contestation légitime. Sur X, les réactions sont vives : certains utilisateurs célèbrent cette annonce comme une victoire contre les « hacks Antifa », tandis que d’autres s’inquiètent d’une dérive autoritaire.
Et après ?
Alors que Tesla prévoit de doubler sa production aux États-Unis d’ici deux ans, selon Musk, cette affaire pourrait marquer un tournant dans la relation entre l’entreprise, le gouvernement et le public. La question reste ouverte : cette classification tiendra-t-elle devant la justice ? Et jusqu’où ira la répression des manifestations anti-Tesla ? Une chose est sûre : le débat est loin d’être clos.