Le plus populaire, pour une puissance impressionnante
Ce dernier est le plus populaire des ordinateurs d’Apple. Lors de son keynote, Tim Cook annonçait même que la moitié des Mac vendus dans le monde (environ 6% du marché global) étaient des MacBook Air. En y intégrant la puce M1, Apple promet de faire du plus fin et du plus mobile de ses ordinateurs un monstre de puissance. De quoi toucher une cible plus large incluant désormais les utilisateurs plus exigeants. Sans pour autant augmenter les prix.
Comme le Mac Mini et le MacBook Pro 13 pouces, le MacBook Air a la primeur du nouveau processeur Apple M1, ce qui lui permet d’être à la fois beaucoup plus endurant et beaucoup plus puissant que les précédents modèles Intel.
Le Packaging
Apple a donc tout simplement repris le design de son célèbre MacBook Air rafraîchi en 2018. Pas d’extravagance donc, l’ultraportable d’Apple mesure toujours 30,41 x 21,24 x 1,61 cm pour une masse de 1,29 kg. Et comme toujours chez Apple, le packing est identique aux versions précédentes et nickel.
Le châssis Unibody en aluminium bien rigide et parfaitement fini est toujours de la partie. Il est probablement ce qui se fait de mieux sur le marché des ordinateurs portables aujourd’hui. Comme pour le MacBook Pro M1, on ne peut s’empêcher de se dire qu’Apple aurait pu profiter de l’intégration du processeur M1 pour réduire le poids de la bête et se rapprocher des dimensions de l’iPad Retina (12 pouces pour 920 grammes).
Prix et disponibilité du MacBook Air M1
Avec l’arrivée de la puce M1, la gamme MacBook Air M1 gagne en lisibilité. Apple le décline en deux versions incluant 256 ou 512 Go de stockage vendues respectivement 1129€ et 1399€. Le MacBook Air M1 se décline en trois coloris : Gris sidéral (notre modèle de test), Or et Argent. Vous pouvez ponctuellement bénéficier d’une remise entre 50 et 100€ sur chacun de ces modèles. Ci-dessous, les meilleurs prix pour les MacBook Air M1 en fonction de leur capacité de stockage.
Le Design
Ce qui change entre les Macbook Air 2013 et les Macbook Air 2020
Le MacBook Air M1 tire donc toute sa personnalité de son format ultra-fin (souvenez-vous de la première présentation de Steve Jobs sortant le MBA d’une enveloppe). Forcément, une grande finesse implique de grands sacrifices, aussi la connectique du MacBook Air M1 reste tout aussi limitée que celle du modèle précédent. Vous devrez donc vous contenter de deux ports Thunderbolt/USB 4 (bordure gauche) et d’un jack 3,5 mm (bordure droite). Il faudra donc rajouter un boitier en supplément pour accéder aux autres ports.
Heureusement, il conserve une sortie casque mini-jack 3,5 mm sur la droite.
Ce qui surprend au début
La qualité de l’écran
Le MacBook Air M1 embarque le même écran de 13,3 pouces que ses prédécesseurs (33,8 cm de diagonale pour une définition de 2560 x 1600 px). Il dispose de la technologie True Tone, qui permet une gestion dynamique de sa température des couleurs en fonction de la lumière ambiante. La seule nouveauté concerne la couverture de l’espace DCI-P3, alors que les précédents MacBook Air se contentaient de couvrir l’espace sRGB.
Comme souvent avec les ordinateurs portables Apple, l’écran est parfaitement calibré. Les couleurs sont fidèles (delta E inférieur à 3), les courbes de gamma et de température sont stables et proches des valeurs de référence. Le contraste est en outre bon pour une dalle IPS. Néanmoins, l’intégration de l’écran Retina 13,3’’ reste elle aussi inchangée, aussi vous devrez encore supporter les larges bandes noires qui l’entourent pendant quelques temps. On est loin du travail de Dell avec son XPS 13 ou de Huawei avec son MateBook.
La qualité du son
On se consolera avec l’intégration de trois micros pour une meilleure captation du son. Pour le coup, les résultats sont convaincants. En effet, le MacBook Air fait figure d’exemple en matière d’audio. Les haut-parleurs de la version M1 n’ont pas l’air différents de ceux de la version Intel, mais ce n’est pas une critique, bien au contraire. Situés de part et d’autre du clavier, ils délivrent une puissance impressionnante pour un ultraportable. La stéréophonie est bien restituée et tout le spectre est plutôt précis. On note même à l’écoute la présence d’un peu de basses, fait assez rare sur ordinateur portable pour être souligné.
Le méga pavé tactile
Pas de changements non plus pour le duo clavier-trackpad, confirmé dans notre test du MacBook Air M1. Apple a définitivement tiré un trait sur le clavier papillon et mise donc sur son Magic Keyboard avec les qualités (nombreuses) et défauts (moindres) qu’on lui connaît. Le nouveau clavier Magic Keyboard apporte plus de confort que l’ancien clavier papillon, notamment grâce à une course des touches plus longue. Il est également moins bruyant. Notez que les touches dédiées au rétroéclairage de ce clavier ont disparu. Le clavier d’Apple reste une référence sur le marché et ravira les utilisateurs devant enchaîner les heures d’écriture.
Ce que je ne comprends pas
Ce Macbook air peut sembler plus épais que le précédent, il est surtout objectivement plus beau que la version précédente en gris anthracite. Cependant, le MacBook Air M1… reste un MacBook Air. Apple ne touche quasiment pas au design de son ordinateur le plus populaire. Elle reste une machine séduisante tout d’aluminium vêtue mais traîne un design peu ou prou similaire depuis quelques années. Aussi, accompagner l’arrivée des premières puces Apple d’un petit refresh ne lui aurait pas fait de mal. Dommage.
La seule différence « notable » réside dans la disposition de certaines touches. Si le bouton on/off avec Touch ID conserve sa place, la touche Spotlight (F4), Dictée (F5) et Ne pas déranger (F6) font leur apparition, Apple les estimant plus utiles que les anciennes. Rien à signaler sur le trackpad en lui-même, il est toujours aussi confortable et réactif. Un régal pour la navigation par gestes dans l’interface.
Les performances
Aucun bruit avec un double écran et 4 navigateurs ouverts. Je l’utilise exclusivement pour des tâches de bureautique. Et il reste le combo parfait.
La puce M1 fait toute la différence
Avant de rentrer dans le vif du sujet, rappelons les promesses de la puce M1. Selon Apple, sa première puce maison gravée en 5 nm (16 milliards de transistors) rend les nouveaux Mac « plus puissants que 98% de leurs concurrents ». Elle regroupe un CPU (8 coeurs), un GPU (8 coeurs) ainsi qu’un Neural Engine (16 coeurs), la RAM et tout un tas d’autres composants promettant des performances de folie.
En quelques chiffres, la puce M1 permet au nouveau MacBook Air de se montrer 3,5 fois plus puissant que son prédécesseur lancé plus tôt dans l’année. Le SSD, lui, est deux fois plus rapide. De quoi rendre ce MacBook Air M1 « 3 fois plus véloce que ses concurrents » promet la Pomme, le tout dans le plus grand des silences. Voilà pour la théorie.
Pas de ventilateur et une capacité hors normes à prolonger l’effort
Apple a bel et bien conçu son MacBook Air M1 sans aucun ventilateur. Pourtant, ses résultats sur les différents benchmarks sont aussi spectaculaires que ceux du MacBook Pro M1 ou du Mac mini M1 qui sont pourtant bien dotés d’un système de ventilation.
En réalité, la principale différence entre ce MacBook Air et ses frères réside dans sa capacité à prolonger l’effort. Oui, le MacBook Air M1 autorise des montages vidéos en 4K, oui il permet de retoucher une multitude de photos, oui il enchaîne parfaitement les tâches sans s’essouffler. Mais pour les usages les plus exigeants (montage, retouche photo, modélisation 3D, etc.) il présente des signes de fatigue après plusieurs dizaines de minute d’exercice.
Si vous êtes un professionnel de la vidéo ou de la modélisation en 3D, un photographe, un graphiste ou tout autre métier nécessitant une utilisation prolongée de logiciels extrêmement exigeants, le MacBook Pro M1 est donc plus recommandable. Pour les autres, le MacBook Air M1 tient entièrement ses promesses et même plus encore.
Le logiciel
Sans maîtrise, la puissance n’est rien. Pour accompagner sa révolution technique, Apple lance macOS Big Sur, la mise à jour logicielle la plus ambitieuse de ces vingt dernières années.
Les utilisateurs d’iPhone et/ou d’iPad reconnaîtront dès le premier coup d’œil une charte graphique familière. macOS Big Sur s’inspire en effet de l’interface d’iOS : de manière générale macOS est plus minimaliste et brille par ses effets de transparence. Parmi les grandes inspirations d’iOS 14 on a le Centre de contrôle positionné dans le coin supérieur droit. Un clic sur l’horloge ouvre un menu de notifications intégrant les fameux widgets.
Autre nouveauté : le navigateur Safari accueille les favoris en page d’accueil, désormais plus claire et agréable à utiliser. Le navigateur se veut aussi plus sécurisé.
Apple améliore également l’application Plans : les utilisateurs peuvent maintenant afficher des itinéraires à vélo (pas en France pour le moment) ou planifier leur prochain voyage en créant leur propre guide ou utilisant des services tiers comme le Lonely Planet. Enfin, Messages s’agrémente de quelques options bienvenues comme la possibilité d’épingler une conversation. Les discussions de groupe sont aussi plus claires.
Pour le reste, macOS Big Sur est optimisé pour la puce M1, un point essentiel notamment pour la consommation d’énergie.
Autonomie et recharge du MacBook Air M1
S’il y a un bien un domaine dans lequel la nouvelle puce M1 est surdouée, c’est celui de l’autonomie : le MacBook Air a tenu 11 h 43 min en lecture vidéo sur Netflix ; de quoi passer une bonne nuit blanche à binge-watcher (visionner en rafale) vos séries préférées. Ce test a été réalisé comme à notre habitude, sur le navigateur Chrome, rétroéclairage du clavier désactivé, volume à 50 % et luminosité de l’écran réglée sur 200 cd/m². L’autonomie passe même à 16 h 14 min en utilisant Safari. Comme quoi il y a encore un gouffre en termes d’optimisation entre le navigateur de Google et celui d’Apple.
Redoutablement performant, le MacBook Air M1 est aussi extrêmement endurant. Les chiffres annoncés par Apple donnent le tournis : 18 heures de vidéo, 15 heures de navigation web (en WiFi) et jusqu’à 20 heures d’autonomie en usage polyvalent. Le géant américain assure aussi que ce nouveau MacBook Air est 50% plus endurant que son prédécesseur. Qu’en est-il à l’usage ?
Durant mes deux semaines de test, le MacBook Air M1 m’a accompagné en moyenne pendant une douzaine d’heures avec une seule charge. On est donc loin des 20 heures annoncées par Apple mais, comme je le disais un peu plus haut, mon expérience inclut l’usage de logiciels gourmands en énergie (retouche photo, montage vidéo) dont la plupart ne sont pas encore optimisés pour les puces d’Apple.
Apple livre le MacBook Air M1 avec un chargeur USB-C de 30 W. De quoi redonner son énergie à la machine en 2 heures.