Tesla Roadster V1
La tesla roadster est une voiture qui ne faisait pas rêver, un design de Lotus avec une autonomie pas encourageante. Bref, en aucun cas le symbole du changement.
Des premières lacunes techniques et de service ont également été dénoncées par des sites qui ont même été ouverts pour détruire la marque.
Mais toutes ces épreuves que Tesla a connu nous a permis de constater que la marque n’a pas emprunté le chemin de la startup israélienne « better place » (liquidation), le Tesla Roadster n’a pas été un succès foudroyant mais a permis à son constructeur d’essuyer les plâtres.
Aujourd’hui Tesla ne peut nous offrir que du meilleur.
Nouveau Tesla Roadster
Les années 80
Quand j’étais enfant, puis adolescent puis jeune adulte, la « bagnole », la « caisse », la « tir » comme on disait c’était tout un symbole. Dans les années 80, ce qui faisait La Voiture c’était sa puissance et son pouvoir d’accélération, de reprise ; « ouaah ça tire ! » disait-on assis côté passager en BMW 525 double carbu.
Je me souviens qu’en Terminale je rentrais parfois avec un copain dont la mère avait une R5 GT TURBO. Durant tout le trajet, j’avais les yeux rivés sur la petite aiguille qui indiquait la pression instantanée du turbo rendant chaque passage de rapport extrêmement jouissif pour le jeune passionné que j’étais, et j’en ai rêvé de cette GT turbo…….
Une révolution technologique
Alors voilà que l’on vit une révolution technologique incroyable avec l’avènement et le développement certain du parc de voitures électriques. La voiture électrique (surtout Tesla pour l’instant mais les concurrents arrivent) sera à l’automobile ce que l’Iphone a été aux cabines téléphoniques.
On redistribue toutes les cartes et on recommence. La présentation cette semaine du Roadster d’Elon Musk et l’annonce des performances stratosphériques de la bête pour un tarif 10 fois en dessous de son seul et unique concurrent la Bugatti CHIRON (qui en passant, se fait enrhumer comme jamais sur le 0 à 100 Km/h) me fait dire que quelque chose de grave est en train de se passer : la fin annoncée du privilège de la puissance et de la performance aux seuls passionnés d’automobiles.
J’en veux pour preuve que déjà sur le parc de voitures électriques existant, le 1000 m départ arrêté en moins de 30 s et le 0 à 100 en moins de 7 s sont des valeurs quasi standard. La R5 GT Turbo de mes rêves de jeunesse se fait aujourd’hui talonnée au départ d’un feu rouge par n’importe quelle mamie qui va faire ses courses en Zoé ! Tout fout le camp….
Et dans 10 ans ?
Alors qu’en sera-t-il dans 10 ans ? Imaginez un instant si on vous avait dit il y a 10 ans : « Non mais tu verras, dans 10 ans, ta Nissan GT-R se fera avaler tout cru par une berline électrique de 2,2 tonnes, tu auras beau la faire hurler à la mort à chaque changement de vitesse, le gars derrière en Tesla te fera des appels de phares pour que tu te pousses ! » Vous auriez bien rigolé et demandé à votre interlocuteur d’arrêter de boire.
Dans 10 ans tout le monde voudra une voiture électrique car elles auront toutes un pouvoir d’accélération qui permettra de rendre « standard » les performances des sportives de 300/350 CV du marché actuel pour le tarif d’une voiture « normale », et ça, tout le monde aime, même ceux qui ne sont pas passionnés.
Dans 10 ans, les passionnés auront enfin accès à leur rêve de performance mais sans sacrifier au budget familial les vacances ou autres loisirs, car la voiture électrique a un coût d’utilisation très faible voir quasi nul et ça, les passionnés 4.0 vont adorer…. Moi qui suis un passionné du siècle dernier, j’adore déjà.
Jean-François REY