On se souvient que Tesla a commencé à proposer ses premières fonctionnalités d’aide à la conduite en octobre 2015 avec la version 1 de son Auto Pilot. Auto pilot qui n’en avait que le nom puisqu’il s’agissait plutôt d’une assistance à la conduite. Maintien de la ligne, dépassement, freinage automatique et freinage d’urgence en sont toujours aujourd’hui les principales possibilités. Et c’est déjà une avancée formidable.
Mais depuis la sortie de la version 2 le nom d’Autopilot semble mieux approprié. L’objectif est clair : une conduite totalement autonome de niveau 5, c’est à dire permettant au conducteur qui n’en sera pratiquement plus un de s’asseoir sur le siège passager.
On ne reviendra pas sur les polémiques ayant agité le landernau automobile et sensationnaliste de nombreux médias au cours des derniers mois. Précisons tout de même que la version 1 a permis aux voitures en étant équipées d’être impliquées dans des accidents classés « graves » (c’est à dire ayant entrainé un déclenchement des air bags de protection) 40% de fois moins que les automobiles en étant dépourvues.
Bien sûr comme au début des régulateurs de vitesse quelques clients inattentifs ou déraisonnablement confiants et bien aidés par des avocats très « professionnels » essayent de rendre responsable Tesla de leurs maladresses mais rien ne semble arrêter Elon Musk vers son objectif. Convaincu qu’une conduite autonome réduirait les accidents graves de 90% et confirmant que les Tesla en seront les premières voitures équipées de série, il a conduit avant hier…. un entretien pour préciser le planning qui le permettra.
Environ deux ans, 24 mois ou 720 jours nous séparent de cet évènement.
Une conduite autonome dans toutes les circonstances et toutes les conditions. Et pour appuyer son affirmation il a annoncé un premier long voyage test d’une Tesla sans que le conducteur ait à toucher le volant de Los Angeles à New York avant la fin de cette année. Musk a également déclaré que si le conducteur n’aurait pas à toucher les commandes lors de ce voyage, il ne pensait pas qu’il pourrait s’endormir au volant. Lorsqu’on lui a demandé quand : dans environ 2 ans !
Ceci signifie que, entre la fin de l’année 2017 et 2019, Tesla pourrait proposer un système autonome de niveau 4 activé dans les voitures de deuxième génération (version AP2) – ce qui signifie que les véhicules pourraient se conduire sans pilote mais pas dans toutes les conditions ou dans toutes les circonstances. Elon Musk a aussi précisé que son déploiement dépendra outre de la mise à niveau du matériel le permettant de la validation du logiciel par les autorités de régulation et de l’évolution de la réglementation pays par pays. (état par état pour les Usa).
Il a également réitéré sa conviction que l’autonomie sera possible avec seulement des caméras (il y en a 8 sur les Tesla fabriquées depuis octobre 2016):
« Une fois que vous avez résolu le problème des caméras pour la vision automatique, le problème de l’autonomie est résolu…. Vous devenez plus efficaces que les humains ».
Pourtant la plupart des entreprises qui travaillent actuellement sur les technologies de la conduite autonome associent caméras et capteurs Lidar. Musk croit donc que Tesla résoudra la problématique de la vision par caméras et ordinateur d’ici fin 2017. Electrek estime pour sa part « qu’Il faudra peut-être encore une année pour prouver la fiabilité du système et l’amener au niveau 5 dans tous les modes de conduite. »
Vous avez dit REVOLUTION ?
Laissons nous aller à imaginer le futur de la conduite de voitures par nos enfants ou les plus jeunes d’entre nous. Si d’ici 2019 les Tesla seront bien autonomes, il faudra encore bien des années pour que le parc automobile ne compte que des voitures également autonomes. Il y aura 50 ans le 20 juillet 2019 qu’un homme posait le pied sur la Lune. Un petit pas pour lui mais « un grand pas pour l’humanité ! ». 2019 devrait aussi marquer notre époque.