L’utilisation de l’hydrogène comme source d’énergie pour les véhicules particuliers est confrontée à des problèmes de coûts insurmontables. L’écart de coût entre les infrastructures nécessaires pour l’électricité et l’hydrogène est considérable : installer une borne de recharge électrique de niveau trois, 480 volts, coûte entre 40 000 et 100 000 dollars. En comparaison, la mise en place d’une station à hydrogène requiert un investissement initial de 3 à 5 millions de dollars, sans compter les problèmes liés aux matières dangereuses et aux risques d’incendie pour les employés.

L’hydrogène pourrait trouver sa place dans le transport lourd. Un programme pilote a été lancé, bien que son issue reste inconnue. Cependant, la fiabilité de l’approvisionnement en hydrogène pose un problème majeur : contrairement à l’électricité, dont la disponibilité lors de la recharge d’un véhicule est quasi certaine, il n’est pas garanti qu’une station d’hydrogène dispose de carburant en permanence.

Un exemple de test d’hydrogène à Glasgow, en Écosse, a été annulé, illustrant les difficultés rencontrées. La Californie, malgré son soutien à la transition vers des véhicules zéro émission, y compris l’hydrogène, n’a pas réussi à démontrer la viabilité de cette technologie. Les efforts de Shell, un géant pétrolier avec tous les avantages possibles, n’ont pas suffi à rendre l’hydrogène compétitif, remettant en question l’ensemble du concept.

Le Cas de l’Australie et des Comparaisons avec l’Électricité

Fortescue Metals a abandonné son projet de flotte de camions de transport à hydrogène en Australie en raison des coûts élevés, des difficultés de modification et de la formation à la maintenance. Ce retrait souligne la complexité et les risques associés à l’hydrogène dans des applications industrielles lourdes.

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L’infrastructure nécessaire à l’hydrogène est le principal obstacle comparé à l’électricité. Il est possible de charger un véhicule électrique de manière autonome avec une installation solaire pour moins de 100 000 dollars, alors que l’acquisition d’une station à hydrogène est financièrement hors de portée pour les particuliers et représente un défi même pour les grandes entreprises.

Les premières années de l’adoption des véhicules électriques ont montré que l’infrastructure électrique existante offrait une flexibilité et une accessibilité que l’hydrogène ne peut pas égaler. La distribution étendue et déjà en place de l’électricité résout une grande partie du problème de l’adoption des véhicules électriques, contrairement à l’hydrogène, qui nécessiterait un investissement massif dans de nouvelles infrastructures.

Conclusion

L’expérience de Shell, les échecs de projets ambitieux comme celui de Glasgow ou de Fortescue Metals en Australie, et la comparaison directe avec les solutions électriques soulignent les défis fondamentaux auxquels l’hydrogène est confronté dans le secteur des véhicules particuliers. L’hydrogène peut avoir un rôle à jouer dans des niches spécifiques comme le transport lourd, l’aviation ou le militaire, mais pour le marché grand public, son avenir semble incertain. La transition vers un avenir zéro émission nécessite des solutions pragmatiques, efficaces et accessibles, dans lesquelles l’électricité, grâce à sa disponibilité et à son infrastructure existante, présente des avantages significatifs sur l’hydrogène.

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