En fin d’année dernière, les primes Advenir étaient bien parties pour disparaître… C’est ce qui nous pousse aujourd’hui à clarifier la situation actuelle pour les lecteurs de Tesla Magazine. En outre, expliquer comment ça se passe concrètement et envisager des pistes d’amélioration du process nous paraît essentiel. Compléments apportés par la société Isiohm.
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Une gestion administrative très largement effectuée par les professionnels
Aujourd’hui, tous les installateurs ont pris le parti de gérer la partie administrative pour leurs clients. Même s’ils sont, dans les faits, parfaitement capables de gérer eux-mêmes les dossiers, il leur manque cependant les données techniques. De plus, s’il y a eu du mieux depuis les débuts d’Advenir, on ne peut pas franchement dire que les remboursements soient rapides.
Des professionnels nous confient que cela a été « compliqué au tout début de se mettre dedans et que ça l’est toujours pour se faire rembourser du côté du client« . Ce qui amène le client à revenir régulièrement vers son installateur afin de prendre des nouvelles de son dossier… Une gestion supplémentaire, et donc du temps, pour les entreprises.
Une prime plébiscitée qui soutient la demande
Une accélération a été observée en 2022, suite à l’annonce de la baisse de la prime fin mars. Cette dernière a néanmoins été re-prolongée jusqu’à la fin de l’année. C’est une aide considérable pour les propriétaires de VE qui en profitent, en sautant le pas de l’installation.
=> Pour rappel, au niveau professionnel, on compte 300€ d’aides sur les crédits d’impôt.
La question qui taraude le secteur : la prime Advenir va-t-elle être maintenue en 2023 ? Si oui, une « basse certaine » est attendue. En attendant, si le gouvernement veut espérer le déploiement de bornes, la prime ferait mieux d’être conservée… En effet, nos contacts dans le secteur confirment que, sans aides, la plupart des installations n’auraient tout simplement pas lieu.
Comme c’est le cas avec les stations essence par exemple : « on commence à en voir« . Cette aide permet donc de compenser les 100 000 points de charge fixés comme objectif, et dont la moitié seulement aura été installée.
Quid de la réalité de la gestion de cette prime pour les professionnels ?
Advenir : un ralentissement certain…
La gestion des dossiers se fait au coup par coup pour chaque client. Il n’existe pas d’alertes, alors les professionnels doivent eux-mêmes aller voir dans les dossiers ce qu’il manque. Ce qui nécessite parfois d’employer un personnel dédié, à plein temps. Sans oublier la réglementation qui peut être amenée à changer, comme un nouveau certificat à délivrer par exemple.
Toute cette partie administrative doit être prise en compte, car elle génère un certain ralentissement dans le travail des boîtes concernées, surtout quand elles installent de nombreuses bornes.
…mais un contrôle nécessaire
C’est un contrôle qui apparaît finalement comme essentiel, puisque cela permet d’assurer un suivi et d’éviter les fraudes. Une situation particulière ressort, à laquelle nos professionnels doivent désormais faire face. C’est la demande par des électriciens non IRVE, ou des clients, de mettre en service l’installation réalisée au préalable. De fait, cela permet de bénéficier de la prime, sans avoir la certification. Mais s’il y a un problème, c’est, bien entendu, le dernier à être intervenu qui doit rendre des comptes…
Enfin, beaucoup d’entreprises veulent profiter de ce qu’elles considèrent avant tout comme une « opportunité ». Mais le manque de qualification peut les bloquer. C’est notamment un processus qui va se renforcer, l’idée étant d’aboutir à « moins d’installateurs mais plus qualifiés« .
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Prime Advenir : « c’est maintenant qu’il faut investir pour l’avenir »
Lorsqu’on voit à quel point l’existence même de la prime est menacée, on se rend compte de la nécessité de presser le mouvement. Le temps est court et trop peu d’acteurs l’ont compris : « plus d’opérateurs ont saisi l’enjeu que d’entreprises, qui ne font pas le calcul« .
En effet, prendre conscience de l’aide financière apportée permet de réaliser que l’installation peut être facilement rentabilisée. 60% est pris en compte par Advenir, lorsque les bornes sont ouvertes au public.
Pour autant, les centres commerciaux ou les hôtels vont plus souvent se tourner vers les opérateurs que vers la prime… Ils sont davantage à la recherche de la gratuité, grâce au leasing ou à la rémunération sur charges des opérateurs. Trop nombreux sont ceux qui ne voient pas l’utilité, car les thermiques dominent encore.
« C’est maintenant qu’il faut investir pour l’avenir » insiste l’installateur IRVE avec qui nous échangeons.
Une prime qui s’inscrit dans l’ère du temps, électrique
Ainsi, cette prime incite fortement à passer à l’électrique. Tout comme le fait que certains constructeurs ne font plus que de l’électrique, que les collectivités limitent les thermiques avec les ZFE, le prix de l’essence grimpe, … Bon, il est vrai que le bénéfice de l’électricité, sur ce dernier point, est à nuancer car les tarifs de l’énergie sont indexés sur le prix du pétrole. Ce qui les fait également augmenter en parallèle.
Toujours est-il qu’il est largement temps que les entreprises, motivées ou encore hésitantes, sautent le pas. Elles doivent s’activer maintenant pour faire bénéficier leur flotte de bornes de recharge. On observe notamment que les concessions commencent à se développer en installant différents types de bornes sur leurs parkings…
A vous maintenant de saisir cette prime !