Les réseaux sociaux sont parfois à double tranchant, voire volontiers farceurs. La firme allemande Mercedes-Benz l’a appris à ses dépens au début du moins en posant une question simple à ses fans via son compte Twitter : « Seriez-vous dans la perspective d’acheter un véhicule électrique ? » .
La réponse n’a pas tardé, le compte officiel de la marque se trouvant passablement encombré de la réponse d’internautes…ayant déjà fait le changement. A cela rien d’étonnant : Mercedes ne propose qu’un seul VE (Véhicule Electrique), la Classe B 250 e, limitée à 200 km d’autonomie. On est donc loin de l’image (et des clients) haut de gamme du constructeur, réputé pour ses berlines premium, ses autonomies record, ses équipements d’avant-garde et, plus globalement, ses talents de grande voyageuses.
C’est donc sans surprise que la plupart des réponses à la question de Mercedes-Benz ont fait référence à un concurrent encombrant pour elle : Tesla. Avec force photos, les internautes ont plébiscité le constructeur américain et notamment son Model S : « Désolé, mais j’ai déjà fait le changement ! », « J’ai déjà changé, merci ! », « Je ne retournerai pas au 19e siècle », « Jamais je ne reviendrai aux énergies fossiles » et autres réjouissances.
Plus inquiétant encore pour Mercedes-Benz, au-delà des propriétaires du Model S, certaines réponses font état de clients qui ont déjà déposé un dossier pour le Model 3 de Tesla. La firme allemande doit donc non seulement craindre Tesla sur son segment de berline premium mais aussi sur celui de l’automobile de classe moyenne (35 000 euros) sur lequel la concurrence est déjà exacerbée.
Tesla n’a pas fini de bousculer l’automobile thermique et cela n’est pas prêt de changer : Consumer Reports rappelait déjà en 2014 que les propriétaires de Tesla Model S envisageaient à plus à 98% de renouveler leur achat à l’identique s’ils devaient changer de voiture. 98% de taux de fidélité, voilà qui s’apparenterait presque à un marché captif pour Tesla, un mur auquel Mercedes-Benz vient de se heurter.