J’avais une vie simple, presque modeste, avec ma Renault Zoe. Une petite citadine électrique qui faisait le job : me conduire tranquillement du point A au point B, avec une autonomie modeste, une puissance raisonnable, et juste assez de confort pour que mes trajets soient supportables. Mais tout ça a changé le jour où j’ai découvert le MG Marvel R Performance. Un SUV électrique venu tout droit de Chine, totalement inconnu pour moi… et pourtant, il m’a fait basculer dans une toute autre dimension.
Je ne connaissais pas vraiment MG, cette marque mythique des années 60, maintenant ressuscitée par le groupe chinois SAIC. Et encore moins son Marvel R, ce SUV électrique censé concurrencer les Tesla et autres Audi. Alors, comment résister ? Je me suis laissé séduire, et c’est là que ma vie est entrée dans une nouvelle ère… presque trop parfaite.
Le choc visuel et technologique
Dès le premier coup d’œil, ce MG Marvel R Performance m’a impressionné par son design futuriste et imposant. À côté de ma Zoe, qui paraissait maintenant minuscule, le Marvel R affiche ses 4,67 mètres de long, 1,92 m de large et une hauteur de 1,62 m. Ce n’est pas seulement un SUV, c’est un paquebot sur roues. Difficile de ne pas remarquer sa stature massive qui, étrangement, reste très moderne et fluide.
À l’intérieur, le tableau de bord numérique m’a littéralement assommé. On est ici dans une nouvelle galaxie : tout est digital, hyper connecté, avec des options de personnalisation à n’en plus finir. Et cet écran tactile de 19,4 pouces, j’en parle ? Il pourrait servir de télé dans mon salon, tant il est immense et fait tout dans cette voiture. À part conduire à ma place, bien sûr. Toutes les fonctions de l’habitacle passent par cet écran vertical, du GPS à la gestion de la climatisation. Et justement, côté confort, on est au sommet : sièges en cuir chauffants, système audio BOSE et climatisation bi-zone. J’avais l’impression de prendre place dans un salon roulant.
Des performances qui vous collent au siège
Avec 288 chevaux sous le capot et trois moteurs électriques, c’est une autre dimension. En configuration transmission intégrale (AWD), le Marvel R Performance est équipé de trois moteurs : un à l’avant et deux à l’arrière. Résultat ? Un couple de 665 Nm qui permet de passer de 0 à 100 km/h en 4,9 secondes. Pour un SUV de cette taille, c’est purement déconcertant. Je dois avouer que chaque accélération me donne l’impression de piloter un vaisseau spatial. Quant à la vitesse maximale, elle atteint un respectable 200 km/h, même si, en tant que conducteur civilisé, je n’ai pas souvent l’occasion d’approcher ces sommets… du moins légalement.
La version propulsion (2WD) du Marvel R propose une puissance un peu plus modeste avec 180 chevaux, mais qui reste impressionnante. Ce modèle est plus économique et offre une accélération de 0 à 100 km/h en 7,9 secondes, avec la même vitesse de pointe. Mais pour ma part, j’ai opté pour le tri-moteur AWD, parce qu’on ne fait pas les choses à moitié.
Autonomie et recharge : du solide, mais pas parfait
L’un des principaux arguments pour ce MG Marvel R Performance, c’était son autonomie. 370 km en version AWD et jusqu’à 400 km en propulsion, selon les normes WLTP. En pratique, je dois dire que ces chiffres tiennent assez bien si on conduit raisonnablement. Mais dès que vous commencez à profiter de ses performances, l’autonomie a tendance à fondre un peu plus rapidement.
Cela dit, avec sa batterie de 70 kWh (dont 65 kWh utilisables), ce SUV se place dans la moyenne haute des véhicules électriques. Et pour la recharge, c’est plutôt bien pensé. En courant alternatif (AC), il peut absorber jusqu’à 11 kW, ce qui est suffisant pour des charges domestiques ou sur des bornes publiques courantes. En courant continu (DC), la vitesse de charge grimpe jusqu’à 92 kW, ce qui permet de passer de 0 à 80 % en 43 minutes sur une borne rapide. Autant dire que les arrêts sur longue distance sont relativement courts, mais je vous conseille d’emporter un bon livre ou d’écouter un podcast pendant ces pauses.
Les inconvénients d’un paquebot électrique
Forcément, qui dit grandeur et luxe dit quelques désagréments, même si, soyons honnêtes, ils sont loin d’être insurmontables. Tout d’abord, la taille du véhicule est à la fois un atout sur la route et une contrainte dans la vie quotidienne. Se garer en ville ? Mission impossible. Avec ses 1,92 m de large, j’ai dû revoir toutes mes habitudes de stationnement. Fini les petits parkings en centre-ville, j’ai maintenant besoin de zones XXL pour loger ce mastodonte. Et à la maison, c’est devenu un numéro d’équilibriste pour rentrer dans mon garage sans abîmer les ailes.
Ensuite, si l’autonomie est bonne, elle n’égale pas encore celle des ténors du marché, comme certaines Tesla qui dépassent les 500 km. Il faut donc planifier les longs trajets avec un minimum d’anticipation, surtout si vous avez tendance à appuyer sur l’accélérateur… ce qui est franchement tentant avec ce genre de machine.
Conclusion : Ruiné, mais dans le grand luxe
En fin de compte, le MG Marvel R Performance a ruiné ma vie… mais d’une manière délicieusement ironique. Je ne me suis jamais senti aussi coupé des petits tracas du quotidien. Finies les petites places de parking accessibles, les démarrages en douceur ou les bourdonnements de moteur qui me rappelaient que j’étais bien sur Terre. Aujourd’hui, je glisse en silence à bord d’un vaisseau terrestre, avec des performances dignes d’une voiture de sport et un confort princier.
Si c’est ça, être ruiné par un SUV électrique inconnu, alors j’accepte volontiers cette « ruine ». Le Marvel R a peut-être bouleversé mes habitudes, mais il m’a aussi fait découvrir ce qu’était une conduite électrique dans le luxe et la puissance. Je ne reviendrai pas en arrière, c’est certain. Au contraire, je me surprends à sourire en pensant à tous ces « problèmes » de paysans que j’ai laissés derrière moi.