On entend souvent parler du château de Versailles pour la dimension historique étant la sienne. J’ai eu l’idée d’y mêler un peu de modernité en m’y rendant avec mon véhicule électrique. Je vous raconte mon périple dans cet article…
Pourquoi se rendre au château de Versailles ?
Redécouverte d’un lieu symbolique de la Révolution française : Restauration de la salle du serment du Jeu de Paume
A partir du mois prochain, dès le 1er avril, vous pourrez contempler la salle du serment du Jeu de Paume entièrement rénovée ! Au terme d’un chantier de 8 mois, vous pourrez découvrir ou redécouvrir ce lieu souvent méconnu du grand public. Malgré son omniprésence dans l’imaginaire collectif, il est vrai que je suis la première à ne pas l’avoir encore vu. J’attends son ouverture avec impatience, avant d’y foncer à nouveau avec mon bolide électrique.
A la révolution française, ce qu’est la VE à l’automobile : un épisode majeur
Située à quelques mètres du château de Versailles, la salle du Jeu de Paume a été construite en 1686, à l’initiative de Nicolas Cretté, premier paumier de Louis XIV. Le jeu de paume, ancêtre du tennis, était, en effet, très en vogue à cette époque.
Cette salle de sport entre dans l’histoire le 20 juin 1789, lorsque plus de 500 députés se trouvant à Versailles pour les États Généraux convoqués par Louis XVI, s’y réunissent et prêtent un serment devenu célèbre :
« Nous jurons de ne jamais nous séparer et de nous réunir partout où les circonstances l’exigeraient, jusqu’à ce que la Constitution du royaume fût établie et affermie par des fondements solides. »
Cet acte fondateur de la démocratie française est un épisode très présent dans la mémoire nationale, notamment grâce à l’œuvre mondialement connue, et pourtant inachevée, du peintre Jacques Louis David.
Un peu de contexte : une histoire française souvent mouvementée
Très rapidement après le Serment, la salle du Jeu de Paume est considérée comme un lieu symbolique. Elle est acquise par la Nation et déclarée domaine national dès le 1er novembre 1793 (11 Brumaire an II). Sans usage précis, elle sert successivement d’entrepôt ou d’atelier de peintres (Antoine-Jean Gros, Horace Vernet). En 1848, le lieu est classé parmi les Monuments Historiques. Sous le Second Empire, la salle retrouve son usage d’origine de terrain de jeu de paume.
1880 marque une nouvelle étape dans le destin du lieu. En effet, il devient, par la volonté de la IIIe République, le musée de la Révolution française. Il est inauguré le 20 juin 1883 par Jules Ferry (président du Conseil et ministre de l’instruction publique). Après une nouvelle période de relatif oubli, la salle est à nouveau mise en lumière lors des commémorations du Bicentenaire de la Révolution en 1989.
Depuis cette période, elle est ouverte au public, notamment grâce à l’engagement fort du château de Versailles. Le but est de mieux faire connaître le cadre de cet événement emblématique de l’histoire de France…
Une restauration nécessaire : comme l’est l’électrique à la voiture !
L’état du bâtiment nécessitait une nouvelle intervention pour sa conservation et sa mise en valeur. Les opérations, menées sous la maîtrise d’oeuvre de Pierre Bortolussi, Architecte en Chef des Monuments Historiques, ont suivi l’état de référence du musée de 1883.
Durant 8 mois, la toiture, la charpente, les menuiseries, le décor peint de la salle et le sol ont été restaurés. Des opérations ont également été conduites sur la toile monumentale. Celle-ci représente le fameux Serment du Jeu de Paume, peint par Luc-Olivier Merson (l’artiste parachevant l’œuvre de David) et sur tout le décor sculpté de la salle.
Ce chantier de grande ampleur a pu être mené grâce à la mobilisation des élus de l’Assemblée Nationale – députés ou anciens députés – et de mécènes particuliers. Il a également bénéficié des crédits du plan France Relance. La salle sera ouverte en visite guidée, ainsi que pour le public scolaire, à partir du 1er avril 2022.
Chefs-d’œuvre retrouvés : Deux sculptures majeures offertes par la République d’Angola
En plus de la salle su serment du Jeu de Paume rénovée, vous pouvez profiter de votre VE pour découvrir deux chefs-d’œuvre :
- Zéphyr et Flore,
- L’Abondance.
En effet, de longues recherches ont permis de retracer l’itinéraire singulier de ces œuvres. Elles furent commandées respectivement par Louis XIV et Louis XV : Zéphyr, Flore et l’Amour de Philippe Bertrand, René Frémin et Jacques Bousseau, et L’Abondance par Lambert Sigisbert Adam.
Elles entrent aujourd’hui dans les collections du château de Versailles grâce au don de la République d’Angola.
Zéphyr, Flore et l’Amour
Commandé par Louis XIV pour les jardins du Grand Trianon, ce groupe sculpté est l’un des derniers chefs-d’œuvre de la fin du règne du Roi-Soleil. Sa réalisation a commencé en 1713 par Philippe Bertrand et René Frémin, et est achevé par Jacques Bousseau en 1726. Cet ensemble consacre cette inflexion vers les thèmes galants et légers qui, au crépuscule du souverain, annoncent l’art du règne suivant. Ce groupe était destiné aux bosquets de Trianon aménagés pour l’usage quasi exclusif du roi et ornés de nombreuses sculptures.
L’arrivée à Versailles de ce groupe concrétise d’une certaine façon l’un des derniers rêves de Louis XIV, qui ne vit exposée dans ses jardins que la version préparatoire de cette sculpture.
L’Abondance
Œuvre majeure que Lambert Sigisbert Adam exécuta entre 1753 et 1758, L’Abondance est une commande de Louis XV pour sa résidence de Choisy. Des nombreuses commandes passées aux meilleurs artistes, rares sont les sculptures à finalement avoir été placées à Choisy.
Elle célèbre le second traité d’Aix-la-Chapelle (1748) qui mit fin à la guerre de Succession d’Autriche. Le bosquet de la Paix, imaginé par Charles-Antoine Coypel, premier peintre du roi, aurait dû être orné de cinq sculptures en marbre. De cet ensemble fascinant, seule la statue de L’Abondance fut achevée.
Cet ensemble prestigieux de groupes sculptés fut dispersé en 1881, lors d’une vente. Plusieurs documents d’archives permettent d’évoquer le sort de ces deux sculptures spoliées sous l’Occupation. Restituées après la guerre, ces œuvres furent placées dans le jardin de l’hôtel Ephrussi de Rothschild, à Paris. Bâtiment qui devint en 1979 le siège de l’Ambassade de l’Angola en France. Si longtemps conservées en mains privées, ces deux sculptures étaient quelque peu oubliées. Jusqu’à ce que leur identification, en 2018, amène à retracer leur passé prestigieux.
Pour des découvertes inoubliables : s’y rendre en électrique
Après avoir vu pourquoi se rendre au château de Versailles (rénovation de la salle du serment du Jeu de Paume et découverte de deux chefs-d’œuvre en exclusivité), je peux vous assurer que si rendre en VE n’est pas plus compliqué. Comme à Paris, il y a des points de charge à Versailles.
Pour partir l’esprit plus tranquille, n’hésitez pas à recharger votre VE avant chaque départ. La distance étant minime, il n’y aura pas de problème d’autonomie – je précise pour les plus anxieux, c’est l’avantage !
Alors, n’hésitez pas à vous rendre au château de Versailles pour profiter de ces nouveautés ! En solo, en amis, en amoureux ou en famille, toutes les combinaisons sont possibles. En électrique, c’est encore mieux pour profiter de l’environnement, en sachant que vous avez contribuer à protéger la planète.
A noter que le parking privé à proximité du château ne dispose pas encore de points de charge.
Bonne visite !