Recharger une voiture électrique peut parfois réserver des surprises, surtout lorsqu’on découvre la facture après une session sur une borne publique. Récemment, j’ai branché ma Dacia Spring sur une borne Alizé, et le coût s’est élevé à 13 €. Mais comment en suis-je arrivé là ? Décryptage d’une expérience qui illustre bien la variabilité des tarifs et les spécificités des réseaux de recharge.
Une recharge à la borne Alizé : un prix pas si simple
Les bornes Alizé, déployées dans de nombreuses régions en France, proposent des tarifs qui dépendent de plusieurs paramètres : le type de borne (normale, rapide ou ultra-rapide), l’heure de la journée, et surtout le réseau local auquel elles sont connectées. En tant qu’utilisateur, j’avais le choix entre m’abonner au service « Alizé Liberté » pour 10 € par an et bénéficier des tarifs publics sans surcoût, ou payer directement via l’application sans abonnement. J’ai opté pour la seconde option, plus flexible pour une utilisation occasionnelle.
Ma Dacia Spring, avec sa batterie de 26,8 kWh, était à environ 20 % de charge quand je l’ai branchée sur une borne standard de 22 kW. L’objectif ? Repasser à 80 % pour récupérer une autonomie suffisante. La recharge a duré environ 4 heures, ce qui est cohérent avec la puissance limitée acceptée par la Spring (6,6 kW en AC).
Analyse de la facture : 13 €, comment ça s’explique ?
En consultant l’application Alizé après la recharge, j’ai vu que le coût était basé sur une tarification mixte, typique de certaines régions. Prenons un exemple concret, comme les bornes de Metz :
- Tarif jour (8h30-20h) : 0,25 €/kWh + 0,025 €/min.
- Tarif nuit (20h-8h30) : 0,24 €/kWh + 0,02 €/min.
Imaginons que j’ai rechargé en journée. J’ai ajouté environ 16 kWh à ma batterie (de 20 % à 80 %). À 0,25 €/kWh, cela fait 4 € pour l’énergie. Mais il y a aussi le coût lié au temps : 4 heures, soit 240 minutes, à 0,025 €/min, ça représente 6 € supplémentaires. Total théorique : 10 €. Les 3 € restants pourraient provenir de frais de service ou d’une tarification légèrement différente selon la borne exacte (certains réseaux appliquent des seuils minimums ou des ajustements).
Une leçon pour les prochaines fois
Avec un prix de 13 € pour 16 kWh, soit environ 0,81 €/kWh, cette recharge est bien plus chère que chez moi, où l’électricité domestique me coûte autour de 0,20 €/kWh hors abonnement. Mais elle reste dans la moyenne des bornes publiques, surtout sans abonnement. Si j’avais été abonné à « Alizé Liberté », j’aurais peut-être économisé quelques euros, notamment sur les frais annexes.
Conclusion : anticiper pour mieux recharger
Cette expérience m’a appris une chose : avant de brancher, mieux vaut vérifier les conditions affichées sur l’application Alizé ou le site alizecharge.com. Les tarifs varient d’une borne à l’autre, et une recharge qui semble anodine peut vite grimper si on ne fait pas attention à la durée ou aux heures creuses. Pour ma Dacia Spring, 13 € m’ont offert environ 100 km d’autonomie – un coût acceptable en dépannage, mais une piqûre de rappel pour mieux planifier mes trajets électriques à l’avenir !