Posséder une voiture électrique, c’est souvent faire le pari d’un mode de vie plus écologique et, en théorie, plus économique. Avec ma Citroën Ami, ce petit quadricycle électrique pensé pour la ville, je m’attendais à des trajets simples, pratiques et peu coûteux. Mais récemment, une expérience de recharge m’a laissé perplexe : j’ai dépensé 12 € pour recharger ma batterie sur une borne Metropolis. Oui, 12 € pour une voiture qui, sur le papier, promet une autonomie modeste et des coûts d’utilisation réduits. Alors, que s’est-il passé ?

La Citroën Ami : un concept malin, mais limité

Pour ceux qui ne la connaissent pas, la Citroën Ami est une voiture sans permis, 100 % électrique, avec une batterie de 5,5 kWh offrant environ 75 km d’autonomie. Elle se recharge en théorie sur une prise domestique en 3 à 4 heures, pour un coût dérisoire – souvent estimé entre 1 et 2 € selon les tarifs de l’électricité en France. Mais en déplacement, sans accès à une prise classique, les bornes publiques deviennent une option incontournable. C’est là que mon aventure avec une borne Metropolis a commencé.

Une recharge qui défie les attentes

Arrivé à une borne Metropolis – un réseau de recharge urbain plutôt répandu – je branche ma petite Ami, pensant que l’opération serait rapide et bon marché. La puissance de charge est limitée à 7 kW pour ce type de borne, mais comme l’Ami n’accepte qu’une charge lente (environ 2,3 kW), je savais que ça prendrait un peu de temps. Ce que je n’avais pas anticipé, c’est la facture finale : 12 € pour remplir une batterie qui, sur une prise domestique, m’aurait coûté dix fois moins.

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En creusant un peu, j’ai compris que le tarif des bornes Metropolis ne se base pas seulement sur la quantité d’énergie délivrée, mais inclut aussi des frais fixes ou un coût au temps passé. Avec une batterie aussi petite que celle de l’Ami, le kWh revient vite exorbitant si la tarification n’est pas adaptée aux petits véhicules électriques. À titre de comparaison, recharger une voiture électrique classique avec une batterie de 50 kWh sur la même borne aurait sans doute coûté entre 20 et 30 €, ce qui semble plus « rentable » proportionnellement.

Pourquoi si cher ?

Plusieurs facteurs expliquent cette facture salée. D’abord, les bornes publiques comme celles de Metropolis sont conçues pour des usages variés, pas spécifiquement pour des micro-véhicules comme l’Ami. Leur modèle économique repose souvent sur une tarification mixte : un prix au kWh (parfois autour de 0,40 à 0,60 €) combiné à un coût horaire ou une taxe de démarrage. Avec une charge lente et une petite capacité, l’Ami reste branchée plus longtemps pour un faible volume d’énergie, ce qui fait grimper la note.

Ensuite, il y a la question des frais d’infrastructure. Maintenir un réseau de bornes en ville coûte cher – entretien, installation, électricité – et ces coûts se répercutent sur les usagers. Mais pour un utilisateur comme moi, qui s’attendait à une recharge à moins de 5 €, l’écart est difficile à avaler.

Une leçon pour l’avenir

Cette expérience m’a fait réfléchir à ma manière d’utiliser l’Ami. Pour les petits trajets urbains, elle reste idéale, surtout si je peux la recharger chez moi ou sur une prise gratuite (certaines municipalités en proposent encore). Mais pour les bornes payantes, il faudra que je sois plus vigilant : vérifier les tarifs à l’avance, comparer les réseaux, et peut-être même privilégier les stations avec une tarification exclusivement au kWh.

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Au final, payer 12 € pour 75 km d’autonomie, c’est presque aussi cher qu’un plein d’essence pour une petite voiture thermique équivalente. Ironique pour un véhicule vendu comme une solution économique et écologique ! La Citroën Ami reste un concept génial, mais cette recharge m’a rappelé une vérité simple : l’électrique, ça ne rime pas toujours avec économies, surtout quand les infrastructures ne suivent pas le rythme.

Et vous, avez-vous déjà eu des surprises similaires avec vos recharges électriques ? Peut-être qu’il est temps que les opérateurs de bornes adaptent leurs offres aux mini-véhicules comme l’Ami. En attendant, je vais garder un œil sur ma prise domestique – et sur mon porte-monnaie !

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