A l’approche du Salon de Genève, les constructeurs fourbissent leurs armes et leurs annonces. Alors que l’on devrait avoir des nouvelles d’Audi, de Porsche, entre autres, c’est du côté de Jaguar que l’attente est peut-être la plus forte. L’I-Pace, son crossover électrique, est entré en production officielle cette semaine et les livraisons pour 2019 sont confirmées.

Pour autant, si l’on peut apprécier le pas de géant de Jaguar, qui dégaine plus vite que BMW et son futur iX3, il n’y aurait pas, de prime abord, de quoi se réjouir sur le plan technologique. Il y a d’abord la capacité de batterie du véhicule : 90 kWh, soit 385 km NEDC théoriques, aux alentours de 300 km sur le terrain. Il est regrettable que l’on n’arrive pas au moins au niveau de Tesla et de ses 100 kWh, déjà implantés depuis plusieurs années. Néanmoins, Jaguar garantira ses batteries 8 ans et, si le niveau de charge descend en dessous de 70% de leur autonomie à neuf, le pack sera remplacé.

Peut-être pour gagner en poids ? Même pas, ou très peu, semble-t-il : 2250 kilos pour la Tesla, 2180 kilos pour la Jaguar, soit 70 kilos d’écart. Reste les performances mais, là encore, le delta ne penche pas vraiment en faveur de Jaguar : le 0 à 100 se fait en 4,5 secondes pour celle-ci, quand Tesla aligne déjà 2,7 secondes. La I-Pace pourra recevoir ses mises à jour sans fil, comme Tesla le fait depuis 6 ans. A y regarder de plus près, même le design des sièges Jaguar est fortement inspiré de celui de Tesla.

Lire également :  Pour Bloomberg, Hertz a perdu son pari sur les véhicules électriques Tesla

Restera le prix. Une Tesla Model S se négocie aux environs de 120 000 euros. Nos confrères de Challenges ont aujourd’hui révélé le prix plancher de la I-Pace : à partir de 78 380 euros. Le prix moyen avec quelques options se situera autour de 90 000 euros, ce qui reste 30 000 euros de moins qu’une Tesla Model S. A ce terrain, Jaguar risque bien de marquer des points, car le valeur perçue de « rouler en Jaguar » pour un prix inférieur à celui d’une marque de niche comme Tesla pourra convaincre bien des récalcitrants.

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3 commentaires

  1. La grande force de Tesla est son réseau de superchargeurs dédié à ses clients. Où la Jaguar va t-elle aller se charger ? Sur le même réseau déjà fort encombré d’une ZOE ou d’une LEAF ? En ce qui concerne le prix moins élevé, Jaguar vend aussi des thermiques et doit ménager la testostérone de ses clients. J’imagine bien le propriétaire d’une Jaguar électrique ayant payé plus cher se faire dépasser sur l’autoroute par son homologue thermique alors qu’il roule à 110. Ca ne va pas lui plaire du tout 😉 Rouler en électrique impose une certaine zenitude.

  2. C’est impossible de faire concurrence a TESLA
    Tous les constructeurs traditionnels ont quatre handicaps
    Le Premier c’est qu’il se mettent au véhicule électrique beaucoup trop tard , environ 10 années
    Le second c’est qu’il ne disposent pas du réseau de Superchargeurs, ni de la maitrise de la technologie de la conduite autonome
    Le troisième est qu’ils ne disposent pas des batteries en quantité suffisante ( voir la Gigafatory de TESLA )
    Le quatrième est attaché au parc de millions de véhicules anciens à pétrole qu’ils ont vendu, qu’ils doivent continuer à entretenir, et qu’ils seront obligés de reprendre à prix d’or à leurs clients pour les retirer du marché, afin deleur vendre une voiture nouvelle électrique
    Désolé … Mais si on n’a pas une voiture à pétrole qui fume et qui pollue a reprendre, il faut acheter une TESLA
    C’est tout simple

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