Pendant le confinement, mais également après celui-ci, nos mobilités ont considérablement changé. L’équipe-projet Inov360 a donc voulu étudier et comprendre ces changements dans la région parisienne.
Nous allons donc vous ressortir les résultats les plus intéressants de la première partie de cette étude qui s’est déroulée du 7 au 15 juin.
L’INITIATIVE Inov360
L’équipe Inov360 composé de 4 personnes sous la direction de Vincent Pilloy coordonne l’étude qui regroupe 22 partenaires investis dans les mobilités en région parisienne. Parmi ceux-ci, il y a 5 groupes (dont Orange et la SNCF par exemple), 4 acteurs publics et 13 PMEs ou Start-Ups.
Tous ensemble, ils sondent régulièrement de façon digitale un large panel de personnes de tout âge et catégorie socioprofessionnelle en Ile de France. Leur étude se décompose en 3 vagues d’enquêtes de Juin à Septembre.
L’AUGMENTATION DU TÉLÉTRAVAIL
Tout d’abord, le télétravail n’a évidemment jamais eu autant la côte que pendant le confinement. 70% des participants étaient en télétravail pendant le confinement, alors que les autres continuaient de se déplacer ou ont eu un arrêt d’activité.
Mais, ce qui est plus intéressant c’est de voir que le télétravail a continué après cette crise. En effet, alors que 78% des personnes n’utilisaient jamais ou presque le télétravail avant le confinement, seulement 23% avaient repris totalement en présentiel pendant lors de cette semaine de juin.
Il est également intéressant de voir que 88% des sondés disent que l’efficacité du travail à distance est un argument en faveur du télétravail, et cela monte même à 92% pour la classe CSP+, regroupant les classes socioprofessionnelles les plus favorisées.
Nous pouvons aussi voir que 38% des 50-64 ans trouvent que la reprise du travail en présentiel est indispensable contre 26% pour les 25-34.
UTILISATION DES DIFFÉRENTS MOYENS DE TRANSPORT
L’étude s’est également intéressée aux différents moyens de transport utilisés. Sans surprise, la voiture individuelle est plus utilisée au détriment des transports en commun pendant cette reprise. 31 % utilisent moins les transports publics qu’avant et 30% utilisent plus la voiture, ce qui montre bien que l’un remplace l’autre.
La marche et le vélo sont également beaucoup plus utilisés qu’avant que ce soit pour les déplacements professionnels ou sur les temps libres.
Les différentes raisons invoquées pour ces changements sont la peur de contamination dans les transports en commun, la faible fréquence de ceux- ci mais également le fait de vouloir changer ses habitudes et de prendre l’air.
LE FORFAIT MOBILITÉS DURABLES
Le forfait mobilités durables, mis en place par l’état et disponible depuis le 10 mai, permet aux employeurs de prendre en charge les déplacements des salariés en vélo, covoiturage ou autres moyens de transport partagés à hauteur de 400 euros par an, avec défiscalisation pour l’entreprise. Il veut donc inciter les personnes à utiliser des moyens de transport qui sont plus en accord avec la lutte contre le changement climatique.
Il est intéressant de voir que malgré le fait que 38% des personnes seraient intéressés par ce forfait, seuls 27% des sondés en ont entendus parler. Cela est d’autant plus dommage que ce sont ceux qui en entendent le moins parler qui sont le plus intéressés. En effet, 18% des 18-24 ans ne savaient pas ce que cela était alors que plus de la moitié est intéressé. Cela est l’inverse pour les 50-64 ans.
QUE RETENIR ?
Le virus et le confinement ont donc bouleversés les mobilités des français, et notamment des franciliens comme on le voit dans cette étude menée par Inov360. L’utilisation des transports en commun sont en baisse et favorisent l’utilisation de la voiture, du vélo et de la marche, alors que le télétravail reste un outil très utilisé. Enfin, le forfait mobilités durables vaudrait à être plus connu pour se démocratiser, notamment chez les jeunes.