Par Thomas Woloch
Le Portugais António Félix da Costa, leader du Championnat ABB FIA de Formule E et pilote de pointe de l’équipe DS-Techeetah a parfaitement réussi sa reprise en remportant la première course des Finales de la Formule E à Berlin mercredi soir sur la piste de l’aéroport de Tempelhof. Le natif de Cascais a dominé ce premier round en menant de bout en bout.
Arrivé à Berlin avec 11 points d’avance sur son plus proche rival Mitch Evans (Panasonic Jaguar Racing), il a dorénavant 40 points de plus que le Néo-Zélandais, toujours deuxième au classement du Championnat.
Parti de la pole position, da Costa prend un départ canon et maintient son coéquipier Jean-Éric Vergne à 2 secondes au 3e tour. La course démarre bien pour le double champion en titre français qui, au bout de 10 minutes, distance de 4 secondes André Lotterer (Porsche).
Le premier drapeau jaune intervient au 10e tour lorsque Robin Frijns (Virgin Racing) tape le mur. La course est neutralisée et le Safety car fait son apparition. Au restart, Lotterer ainsi que Nyck de Vries (Mercedes-Benz EQ) passent sur la trajectoire large pour obtenir l’Attack Mode, qui permet de grappiller quelque 35 kW supplémentaires. Mais seul le jeune Néerlandais, champion de Formule 2 l’année passée réussit à l’activer, ce qui lui permet ensuite de dépasser le pilote allemand.
Au 19e tour, da Costa bat à nouveau le record du tour et caracole en tête. Quelques secondes plus tard, Felipe Massa (Venturi Racing) démolit son aileron avant. La course est placée sous le régime des drapeaux jaunes.
« Putain, laisse-moi parler »
Pour DS-Techeetah, l’opération semble alors en bonne voie. Les drapeaux verts s’agitent, mais à sa radio, Jean-Éric Vergne va montrer à plusieurs reprises des signes de frustration au volant. Critique envers la stratégie de son équipe, le seul représentant tricolore en FE va se fendre de plusieurs affirmations à sa radio. « Putain, laisse-moi parler quand je dois parler », lance-t-il à son ingénieur en discutant de la stratégie. Classé deuxième durant les trois quarts de l’épreuve, Vergne se fait alors dépasser coup sur coup par de Vries, Sam Bird (Virgin Racing) et Lotterer.
À moins de 2 minutes de la fin de la course, Evans part en tête-à-queue et laisse un boulevard au classement général à son rival portugais. Pendant ce temps, ‘JEV’, dépité, continue de dégringoler au classement : « Je ne peux pas me battre », regrette-t-il. Au dernier tour, le Pontoisien sera dépassé par Lucas Di Grassi (Audi Sport) d’une manière plus que virile. Ce qui n’est pas tellement du goût du frenchie : « C’était quoi ça, Di Grassi ? C’est une blague… » Rentré au stand dès la fin de la course, JEV termine 20e alors que son coéquipier célèbre une victoire acquise d’une main de maître, la deuxième cette saison après Marrakech.
Classement de l’E-Prix de Berlin, Course 1 (mercredi soir) :
1. Antonio Felix da Costa (DS Techeetah)
2. André Lotterer (Porsche)
3. Sam Bird (Virgin)
4. Nyck de Vries (Mercedes EQ)
5. Jerome d’Ambrosio (Mahindra)
6. Stoffel Vandoorne (Mercedes EQ)
7. Sebastien Buemi (Nissan e-dams)
8. Maximilian Guenther (BMW)
9. Alexander Sims (BMW)
10. René Rast (Audi)
Classements complets sur : https://www.fiaformulae.com/results/race-results/?championship=2022019