New Nissan LEAF

Arrivée en février, la LEAF 2 était l’un des VE les plus attendus de l’année dans sa gamme, celle d’une urbaine de format intermédiaire. Avec 378 km NEDC d’autonomie, la LEAF délivre sans broncher et avec la conduite adaptée environ 280 km réels. La batterie de 40 kWh est donc bien optimisée et, pour atteindre ce résultat, la LEAF 2 propose une conduite en mode ECO qui limite les accélérations et reprises. Utile ? En ville, oui, au bénéfice notamment d’une conduite plus douce. Sur route, non, car le potentiel de reprise est alors trop diminué pour un dépassement ou une reprise à 130 km/h.

La ePedal : la vraie bonne idée

Au rayon des bonnes idées, la ePedal s’impose de suite. Nous l’avions déjà mentionnée dans ces colonnes. La réalité est encore supérieure aux attentes : lorsque le pied se lève de l’accélérateur, la LEAF passe en freinage récupératif (comme la plupart des VE) mais y ajoute un véritable freinage, progressif mais bien réel. Au final, en ville, l’usage de la pédale du frein devient presque totalement superflu. Posez le pied sur l’accélérateur, la LEAF avance. Levez le pied, elle freine. Simple mais d’une efficacité redoutable.

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Des commandes à foison

Côté contrôle, il y en beaucoup. Parfois, beaucoup trop. Sur le seul volant, il y a 10 commandes à gauche, 9 à droite, soit 19 commandes au total. Celles qui actionnent des commandes également accessibles par l’écran central auraient pu être supprimées au profit d’une ergonomie plus intuitive.

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L’écran, d’ailleurs, s’avère parfois trop petit. On aurait aimé plus d’espace pour plus de lisibilité. En l’état, il s’avère parfaitement complet mais regorge d’informations. Enfin, dernier bémol, le tachymètre à aiguilles. Anachronique ? Dans une voiture dotée d’une telle intelligence embarquée, oui. On aurait aimé une surface digitale plus étendue pour, à nouveau, gagner en clarté. Il est certes flatteur au premier contact d’avoir un affichage de 747 devant soi mais, une fois la prise en main effectuée, les seules informations que l’on aime avoir en permanence devant soi sont simples : vitesse, consommation, autonomie et, le cas échéant, le GPS. Rien de moins mais rien de plus non plus.

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GPS et stationnement : objectif atteint

Le GPS est particulièrement remarquable. Précis, clair, intuitif, il s’affiche avec efficacité devant le conducteur, doublé par une commande vocale nette. Un très bon point que même des berlines de gamme supérieure n’atteignent pas toujours. Il en va de même pour le système de caméras embarquées. Elles délivrent une aide au stationnement d’une clarté exemplaire, permettant de multiples angles, au choix, pour ajuster son stationnement au trottoir, aux obstacles. On aurait presque aimé, une fois encore, que l’écran central soit plus grand pour pouvoir en bénéficier pleinement.

En termes d’aide et de capteurs, on apprécie également le détecteur d’angle mort. Si le conducteur engage un déboitement sans avoir vu un véhicule dans son angle mort, la LEAF le lui indique sans faillir. Précieux et diablement efficace, notamment pour les deux-roues qui se fondent assez facilement dans cette zone aveugle. En revanche, on passera assez rapidement sur le Pro PILOT, la conduite assistée (en option) : la régulation adaptive de la vitesse est efficace mais la conduite autonome est encore hésitante et les rappels au conducteur (mains sur le volant) bien trop fréquents par rapport à des standards déjà développés dans d’autres marques. A tester en concession lors d’un essai avant de s’engager pour 1000 euros de plus, ou bien à réserver aux seuls embouteillages.

Agrément : largement à la hauteur

Le poste de conduite et les places passagers offrent un remarquable confort. Les assises sont excellentes, la place pour les grands gabarits est suffisante en tous points. Le niveau de finition est lui aussi excellent. La LEAF n’offre que des matériaux de qualité, parfaitement finis et assemblés, avec u niveau de détail que l’on trouve rarement dans ce niveau de gamme et qui, une fois encore, n’a rien à envier à des berlines autrement plus onéreuses. On note simplement un système de dossier chauffant qui s’allume par un contacteur…sur le dossier lui-même ! Un choix assez incongru, il aurait été beaucoup plus simple de l’associer à la commande de chauffe de l’assise, située sur le tableau de bord.

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Les rangements, enfin, sont assez nombreux même si de capacité modeste. Contrairement aux idées reçues, c’est une bonne chose : l’époque où l’on rangeait ses cartes routières et atlas est révolue. La LEAF offre suffisamment d’espaces pour deux téléphones à proximité du port USB, mais aussi pour des lunettes de soleil, un portefeuille et des bouteilles pour la route.

Le coffre offre lui aussi un volume très honorable, même en y laissant en permanence les câbles fournis : câble de charge sur prise domestique, 6 mètres, charge en 21h ; sur prise en 32A, 6 mètres également, charge en 7h. On apprécie, à ce registre, la charge programmable : idéal pour charger sa LEAF sur son abonnement d’électricité durant les heures creuses.

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L’essayer, c’est l’adopter

Au final, la nouvelle LEAF remplit largement ses promesses. On peut regretter un écran central un peu petit et des commandes foisonnantes à l’ergonomie perfectible. A vouloir trop en faire, trop personnaliser, les options de conduite sont parfois confuses.

En revanche, l’autonomie est excellente et la batterie parfaitement bien gérée. Le niveau de finition et de confort est irréprochable. Les caméras embarquées sont d’une efficacité remarquable et l’on conseille leur prise en option, de même que pour le stationnement automatique. Design et look sont affutés, modernes. Avec quatre niveaux de gamme dont un premier niveau à 28 000 euros, la LEAF offre une excellente position d’urbaine tout confort capable d’avaler de la route en toute sérénité. Il y avait une place à prendre entre la mini citadine et la grande berline, la LEAF l’a prise.

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Un commentaire

  1. Petit bémol à ajouter à la nouvelle Leaf:
    Sa gestion de l’échauffement des batteries ne s’est pas améliorée sur la nouvelle version. Le refroidissement passif de la batterie a pour malheureuse conséquence que, après une première recharge rapide par temps chaud ou modéré, il est nécessaire d’attendre plusieurs heures avant de pouvoir recharger à nouveau sur un chargeur rapide.
    En conséquence, il est virtuellement impossible de faire des trajets vraiment longs, comme Paris-Côte d’Azur en Leaf 2018. Quoique pour les sports d’hiver, ça devrait aller mieux…
    A par cet inconvénient, la nouvelle Leaf est vraiment agréable et le e-Pedal très bien dosé, comme vous le signalez!

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