‘Doctor Strange : In The Multiverse Of Madness’ est la suite des aventures du maître des arts mystiques au sein de l’Univers Cinématographique Marvel (MCU). Ce film s’inscrit en tant que 28ème long-métrage du MCU et il est réalisé par nul autre que Sam Raimi, le réalisateur de la trilogie originale Spider-Man, la franchise ‘Evil Dead’ ou encore ‘Darkman’, pour ne citer que ces films-là. Un choix très intéressant de la part des Studios Marvel puisque la filmographie de Sam Raimi tourne majoritairement autour de l’horreur et du macabre. Mais alors, que vaut ce film ?
Un plongeon dans le multivers
Certains pourraient être découragés de regarder ce film car on pourrait penser qu’il est indispensable d’avoir vu les séries comme ‘WandaVision’, ‘Loki’, ‘What If’ ou les 27 derniers films… Rassurez-vous, vous pouvez regarder ce film aisément, seulement… Vous allez manquer quelques références ou bien des clins d’œil sympas. Évidemment, il faut avoir vu au minimum le film ‘Doctor Strange’ ou bien avoir suivi les derniers films Avengers pour comprendre l’évolution des personnages et des enjeux auxquels ils font face. Mais globalement, un spectateur occasionnel n’aura pas de grandes difficultés à suivre l’histoire.
Légèrement effleuré dans le premier film, puis introduit dans ‘Spider-Man : No Way Home’, cette suite nous plonge directement dans le multivers, avec l’introduction d’un nouveau personnage : America Chavez, interprétée par la jeune actrice Xochitl Gomez. Un personnage important dans ce film puisqu’elle a la capacité de générer des portails vers d’autres univers.
Sam Raimi : maître de l’horreur ?
Ce film signe également le retour de Sam Raimi derrière la caméra. Ce dernier n’avait pas réalisé de films de super-héros depuis le très controversé ‘Spider-Man 3’. Et franchement, quel plaisir de le retrouver. Ce qui est particulièrement satisfaisant, c’est le fait qu’il a pu retranscrire à l’écran tout son amour pour le genre horrifique mais également pour le genre super-héroïque. Ce qui donne alors un mélange assez original et parfois même délirant. D’autant plus que l’horreur n’est pas quelque chose qu’on voit très souvent, pour ainsi dire, pas du tout dans l’Univers Cinématographique Marvel.
Bien sûr, chacun a sa propre sensibilité face à ce genre mais, bien que ce film soit classé “Tous Publics“, il serait déconseillé d’y aller avec vos enfants ayant moins de dix ans, car certaines scènes peuvent être assez… déroutantes. Quoiqu’il en soit, ce film répondra aux attentes des fans, qui espéraient une production un peu plus mature depuis ‘Avengers : Infinity War’ ou ‘Avengers : Endgame’. Et les fans des films de Sam Raimi seront ravi d’y voir une réalisation qui lui est propre : avec des plans à couper le souffle et des effets-spéciaux très impressionnants, avec un jeu de caméra omniprésent.
Une histoire de sorciers et de sorcières.
Dans cet opus, on retrouve Benedict Cumberbatch dans le rôle de Stephen Strange et Elizabeth Olsen, de retour dans la peau de la Sorcière Rouge, après sa série Marvel : ‘WandaVision’. On a l’occasion de voir un duo fusionnel, traversant chacun des épreuves aussi morales que physiques. L’ajout du personnage de America Chavez ne fait que renforcer les enjeux et amène nos héros à emprunter des voies inattendus et dangereuses. On pourra noter un certain parallèle entre Wanda Maximoff et Stephen Strange qui s’impose dans le film ; celui du désir corruptif. L’idée qu’une obsession corrompt leurs idéaux et ils devront, en quelques sortes, faire face à eux-mêmes pour devenir meilleurs.
« Fait attention car tes désirs peuvent causer ta perte. »
– Doctor Strange dans ‘Spider-Man : No Way Home’.
Les quelques défauts pas si catastrophiques.
Toutefois, ce film ne reste pas sans défauts. Des scènes peuvent parfois sembler trop rapides ou d’autres qui auraient peut-être nécessité un peu plus de développement mais le tout reste très correct et très bien rythmé. Un autre point qui semble un peu décevant, c’est au niveau de la bande-originale. Là où le compositeur Michael Giacchino a brillamment réussi à donner un thème marquant pour notre Sorcier dans le premier film, Danny Elfman, lui, avait un thème plus calme et moins percutant. Ce qui est assez paradoxal car c’est le compositeur de ‘Spider Man’ (2002) et de ‘Spider-Man 2’ (2004), qui a su marquer toute une génération avec sa bande-originale, qui, on peut le dire, est un chef-d’œuvre.
Bon, on chipote un peu mais ça ne va pas vous empêcher de passer un excellent moment, loin de là.
Un film original, touchant et remarquable.
Au commencement de la phase quatre de l’Univers Cinématographique Marvel, Sam Raimi a su apporter un brin de fraîcheur à cet univers en totale expansion. ‘Doctor Strange : In The Multiverse Of Madness’ est un film qui traite d’un aspect fondamental de la vie : l’amour. Et peut importe à quel point l’on peut être puissant, indomptable ou bien déterminé, tout être humain reste faillible. C’est ce que ce film a réussi a montrer, tout en faisant plaisir aux fans de comics (avec des apparitions à couper le souffle) et de cinéma.
Je vous recommande beaucoup d’aller le voir car c’est de la “folie“.