Introduction
La Model Y de Tesla est devenue la voiture la plus vendue en France sur les trois premiers mois de 2023, devançant la Dacia Spring et la Peugeot e208. Grâce à sa stratégie de baisse de prix et au bonus écologique français, Tesla occupe une place de choix sur le marché français des voitures électriques.
Face à cette situation, certains s’interrogent sur la possibilité de voir apparaître une « Taxe Tesla » en France, similaire à celle mise en place en Norvège.
Emmanuel Macron précise officiellement les nouvelles mesures à venir
Ces mesures ont été présentées par le président Emmanuel Macron lors de l’événement « Accélérer notre réindustrialisation » qui a eu lieu le jeudi 11 mai au Palais de l’Élysée. Cet événement a rassemblé des acteurs de l’industrie française, y compris des dirigeants d’entreprises, des élus, des représentants de collectivités et des associations.
Il a proposé de « modifier les critères d’attribution du bonus automobile pour prendre en compte l’empreinte carbone de la production du véhicule » et de « soutenir les batteries produites en Europe pour éviter la dépendance à l’égard de pays non européens ». Il a également suggéré de privilégier une « commande publique responsable, en particulier pour les produits clés de la décarbonation » et d’instaurer un « agenda de réciprocité » qui inclut la défense d’une taxe carbone aux frontières et l’application de la « clause miroir ». Il a insisté sur le fait que les accords commerciaux ne devraient être conclus qu’avec des pays ayant des normes similaires sur le climat, la biodiversité et les contraintes sanitaires.
Enfin, il a souligné que « le projet de loi qu’il annonce est une accélération de cette réindustrialisation qui est essentielle pour le travail, le capital, le progrès technique, le climat, la biodiversité, l’emploi et l’indépendance de la nation ». Ces propositions visent à créer une économie plus verte et plus indépendante en Europe, tout en protégeant l’industrie européenne et en favorisant la production locale.
Le succès de Tesla en France
En l’espace de quatre mois, Tesla a réduit les prix de ses modèles phares, la Model 3 et la Model Y, profitant ainsi du bonus écologique français.
Ce dispositif accorde une aide de 5 000 euros pour les véhicules 100% électriques de moins de 47 000 euros et pesant moins de 2,4 tonnes. Les consommateurs français n’ont aucune obligation d’acheter un véhicule national, ce qui profite grandement à Tesla.
Selon les données d’AAA Data citées par la Plateforme automobile, Tesla a immatriculé plus de 12 800 voitures en France au premier trimestre 2023, soit une augmentation de 51,24% par rapport à la même période en 2022.
La position des constructeurs français
Malgré la concurrence accrue de Tesla, Carlos Tavares, directeur général de Stellantis (Peugeot), ne semble pas inquiet. Il déclare sur BFM Business que le prix des véhicules Stellantis est bien inférieur à celui de Tesla, et que la question du prix concerne davantage le constructeur américain.
De son côté, Luca de Meo, PDG de Renault, s’est exprimé dans une interview pour le Financial Times concernant les baisses de prix massives de Tesla aux États-Unis, en Chine et en Europe. Selon lui, cette stratégie pourrait détruire la confiance des clients dans la valeur de leurs véhicules électriques. Il espère que Tesla continuera à réduire ses prix, mais affirme que Renault protégera la valeur de ses propres véhicules électriques.
Un sondage actuellement en cours sur Linkedin
Je suis à l’origine d’un sondage sur Linkedin qui permet de mieux comprendre la perception du public sur la mise en place. Mon réseau étant éclectique, les résultats sont encore plus intéressants.
Pour analyser les résultats de ce sondage de manière scientifique, nous devons considérer les deux principaux types de données à notre disposition : les données quantitatives (les votes) et les données qualitatives (les commentaires).
Commençons par les données quantitatives : Sur 97 votes, 51% des personnes sont pour la mise en place de la « Tesla Taxe », 48% sont contre, et 1% pense qu’il n’y a pas d’autres solutions.
Ensuite, nous analysons les données qualitatives : les commentaires. L’analyse qualitative est un peu plus complexe car elle nécessite d’interpréter les opinions exprimées dans les commentaires. En général, il semble y avoir une certaine incertitude et un débat sur la question, avec des opinions variées.
Marc Levasseur suggère que le sujet devrait être traité au niveau de l’Union Européenne pour éviter la démagogie politicienne. Fabrice Trinité mentionne que l’ouverture de la Giga Berlin pourrait changer la donne, laissant supposer qu’il voit des avantages à la production locale.
En prenant en compte ces deux types de données, nous pouvons dire que la question de la « Tesla Taxe » est un sujet de débat parmi la communauté. Les résultats du sondage montrent une division presque égale entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre. Les commentaires reflètent cette division, avec des opinions variées et parfois contradictoires.
Il est important de noter que bien que cette méthode fournisse un aperçu plus détaillé des opinions sur la « Tesla Taxe », elle a ses limites. Le nombre de votes (97) est relativement faible, donc ces résultats peuvent ne pas être représentatifs de l’ensemble de la population. De plus, tous les commentaires n’ont pas été pris en compte et certains commentaires peuvent avoir plus de poids que d’autres en fonction de la personne qui les a écrits.
En conclusion, bien que les résultats du sondage et les commentaires suggèrent une division sur la question de la « Tesla Taxe », il serait nécessaire de réaliser un sondage plus vaste et de faire une analyse plus approfondie pour tirer des conclusions définitives.
La « Taxe Tesla » en Norvège et son potentiel en France
Pour protéger les constructeurs nationaux et éviter que le bonus écologique ne profite qu’aux marques étrangères, la France pourrait s’inspirer de la « Taxe Tesla » mise en place en Norvège. Depuis le 1er janvier 2023, la Norvège a réinstauré sa TVA à 25% sur les voitures coûtant plus de 43 000 euros et a ajouté des frais de poids pour les véhicules de plus de 500 kg. Cette mesure incite les acheteurs à se tourner vers des véhicules plus légers et/ou moins onéreux.
Conclusion
Le succès de Tesla en France soulève la question de l’instauration d’une « Taxe Tesla » similaire à celle de la Norvège. Si le gouvernement français décide de protéger ses constructeurs nationaux, il pourrait modifier les conditions d’attribution du bonus écologique ou instaurer une taxe spécifique.
Quelques solutions apportées par notre communauté Linkedin
D’après notre discussion Linkedin, plusieurs sujets et opinions se dégagent concernant l’industrie des véhicules électriques, en particulier autour de Tesla et de l’industrie automobile française :
- Rôle de Tesla dans l’industrie des véhicules électriques :
- Michael Pinto, Managing Director, loue Tesla pour son innovation et sa réussite malgré les difficultés initiales. Il encourage l’industrie française à s’inspirer de Tesla plutôt que de chercher à la taxer.
- Propositions pour encourager la décarbonation :
- Marc Levasseur, chez Groupe ADP, propose une stratégie en trois points : imposition d’une taxe carbone sur les importations, réduction de la TVA pour maintenir la compétitivité locale, et mise en place d’un système de redistribution de bonus plus équitable.
- Défi posé par les constructeurs automobiles chinois :
- Eric Leger souligne l’arrivée imminente d’acteurs chinois compétitifs sur le marché des véhicules électriques, ce qui pourrait bouleverser l’industrie européenne.
- Performance des véhicules électriques français :
- Specq Benjamin, Directeur d’Agence, exprime sa déception face à la performance des véhicules électriques français de Renault Group et PSA Group, et leur comparaison défavorable avec Tesla.
- Propositions pour favoriser l’industrie automobile française :
- Armand Taieb propose une incitation pour encourager l’achat de voitures électriques françaises : offrir 2000 km de charge gratuite à l’achat.
En synthèse, cette discussion met en évidence l’importance de l’innovation et de la compétitivité dans l’industrie des véhicules électriques. Alors que Tesla est citée comme un modèle de réussite, les constructeurs automobiles français sont appelés à améliorer leurs performances pour rester compétitifs face à l’arrivée de concurrents internationaux. Enfin, diverses propositions sont faites pour encourager la décarbonation et stimuler l’industrie automobile locale.
L’avis de Tesla Mag
Si le modèle norvégien peut être envisagé pour être reproduit dans d’autres pays européens, cela soulève indéniablement des questions concernant la libre concurrence. Le mécanisme peut sembler regrettable, car il consiste à identifier des facteurs spécifiques à une marque particulière afin d’éviter toute discrimination. Mais est-ce réellement la solution appropriée ?
Plutôt que d’imposer des taxes spécifiques, il pourrait être plus intéressant d’explorer d’autres moyens de stimuler la demande pour les véhicules électriques, en dehors des méthodes publicitaires traditionnelles. Les gouvernements pourraient encourager les constructeurs automobiles à innover et à développer des technologies plus performantes et abordables, en leur offrant des incitations fiscales ou des subventions pour la recherche et le développement.
De plus, la promotion de l’infrastructure de recharge et l’investissement dans les réseaux de transport en commun électriques pourraient également contribuer à créer un environnement plus propice à l’adoption des véhicules électriques. En fin de compte, il est crucial de trouver un équilibre entre la protection des constructeurs nationaux et la promotion d’une concurrence saine, tout en favorisant la transition vers une mobilité durable et respectueuse de l’environnement.
C’est pas une taxe Tesla. C’est une taxe carbone sur les véhicules fabriqués hors Europe, avec de l’énergie carbonée.
Comme tous les possesseurs de Tesla Y qui ont payé le prix fort ,je suis écœuré par cette baisse stratégique des prix qui méprise les premiers acquéreurs .
Je propose que toutes les personnes concernées s’unissent dans un collectif qui réclame un remboursement de cette baisse des prix.
non ce n’est pas juste votre raisonnement c’est le meme principe que vous achetez une conserve a 10 € et la semaine suivante elle est a 7 € donc vous allez trouve le commerçant pour demander le remboursement de la différence ??
quel que soit le produit !!!