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C’était une conférence de presse de plus, un vendredi à Paris, sur fond de Covid-19 persistant, de risque de confinement en Ile de France, donc elle est passée largement inaperçue… sauf pour Tesla Magazine !

Nous tenons plus que jamais à vous informer en temps réel de tout ce qui fait l’actualité de la mobilité électrique. Cela passe bien sûr par le développement de nouvelles batteries et c’était justement le sujet évoqué par Bruno Le Maire, le ministre français de l’Economie, des Finances et de la Relance, après une réunion de l’Alliance européenne des batteries. Morceaux choisis.

Les ventes de voitures électriques…

« Je voudrais juste rappeler que nous vendons de plus en plus de véhicules électriques. En France, la part de marché des véhicules électriques neufs est passée de 1,3% à 6% en l’espace de quelques mois. Il serait absurde de produire des véhicules électriques en Europe et de ne pas être capable de produire les batteries électriques qui représentent une part très importante de la valeur de ces véhicules ailleurs qu’en Europe. Je crois que cette alliance des batteries électriques est au croisement des trois grands défis européens des dix prochaines années. C’est pour cela que cet engagement politique a autant d’importance aux yeux de la France ». 

Le défi technologique…

« Nous devons maitriser nos propres technologies, y compris les technologies de rupture. C’est vrai sur les batteries électriques, c’est vrai sur l’hydrogène – nous sommes aussi totalement engagés – sur les composants électroniques et sur l’espace. C’est le plus grand défi européen des dix prochaines années : maîtriser nos propres technologies ». 

  • Investissement et indépendance…
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« L’Europe doit investir, investir, investir. C’est comme cela qu’elle restera au niveau de la Chine et des États-Unis comme un des grands continents économiques du monde du XXIème siècle. Nous devons aussi être indépendants et je crois que ce qui s’est passé par exemple avec les composants électroniques nous a suffisamment montré qu’être dépendants des fournisseurs étrangers était une faute politique et une faute économique. Voilà pourquoi cette alliance des batteries a une valeur toute particulière. Elle est au croisement du défi technologique, du défi de l’investissement et du défi de l’indépendance politique. Sur les batteries comme d’autres technologies, l’Europe a sa carte à jouer. Elle peut bâtir son indépendance technologique ».  

  • 20 milliards d’euros, 63 projets, 12 pays…

« L’alliance des batteries, c’est 20 milliards d’euros d’investissements au total, qui financent 63 projets dans 12 États membres. C’est massif et très concret. Ces chiffres sont un peu vertigineux mais ce qui est très concret c’est l’usine pilote de Nersac, inaugurée par le président de la République il y a quelques mois ; c’est l’usine de batterie électrique qui va être construite à Douvrin, dans le nord de la France, dans un grand territoire industriel. Nous allons maintenir la culture industrielle française et européenne grâce à ces innovations technologiques et à ces investissements ». 

  • Approvisionnement et raffinage des matières premières…

« Si nous voulons être véritablement indépendants et autonomes, il est indispensable d’avoir un approvisionnement en produits essentiels et un approvisionnement en matières premières qui soient sécurisés. Sur le lithium, le graphite, le nickel, nous devons pouvoir être indépendants et ne plus dépendre de l’Asie. Nous devons également développer les capacités de raffinage de ces matières premières en Europe. »

  • Formation et reconversion…
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« Je propose que nous réfléchissions à une formation au niveau européen qui devrait permettre de transformer les qualifications et permettre à des ouvriers, des salariés travaillant sur les voitures à moteur thermique, comme ceux de Bosch à Rodez, de pouvoir se former sur les batteries électriques, les véhicules électriques, d’acquérir de nouvelles qualifications pour ces véhicules qui vont prendre une place de plus en plus importante sur le marché. Notre objectif est de former et reconvertir 800 000 salariés d’ici 2025 sur la chaîne de valeur des véhicules électriques ». 

  • Des batteries durables produites en Europe…

« Il est indispensable qu’il y ait un règlement avec une norme commune sur le caractère durable des batteries électriques. Nous souhaitons que cette nouvelle règlementation soit mise en place dès 2022. Je sais que je peux compter sur la Commission européenne. Si nous voulons vraiment réussir dans la durée, il faut que les efforts que nous faisons en Europe pour avoir des batteries durables ne soient pas ruinés par l’importation de batteries moins durables et moins chères. C’est un élément absolument clef de notre stratégie industrielle commune. L’Europe, quand elle veut, peut réaliser de grandes choses ».

(Résumé de la transcription de la prise de parole de Bruno Le Maire, vendredi 12 mars, après une réunion de l’Alliance européenne des batteries avec Thierry Breton et Maros Sefcovic, transmise à Tesla Magazine par le bureau de presse du ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance)

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