En 2023, la Tesla Model Y s’est imposée comme la voiture la plus vendue au monde. Un exploit impressionnant pour un modèle 100 % électrique, mais au-delà des chiffres, une question se pose : qu’est-ce qui plaît tant dans cette voiture ? Martin, animateur de la chaîne En Roue Libre, nous emmène à bord de la version propulsion de la Model Y pour un test approfondi. Accélération, design, connectivité, habitabilité, recharge et même petits défauts : voici tout ce qu’il faut savoir sur ce phénomène roulant.


Le « jus » de la Tesla Model Y : une accélération maîtrisée

Quand on parle de Tesla, impossible de passer à côté de la sensation électrique. Martin commence son test par un classique 0 à 70 km/h. Verdict ? « Ce n’est pas le dragster le plus fou de la planète », avoue-t-il avec humour. Avec environ 275 à 300 chevaux (selon les sources, Tesla restant flou sur les chiffres exacts) et un couple de 400 à 420 Nm, cette Model Y propulsion offre une accélération franche mais pas brutale.

Contrairement à certaines électriques ultra-puissantes qui peuvent désarçonner, ici, l’arrivée de la puissance est « assez on/off » mais reste humaine. Un point positif pour Martin : « Tu gères, tu n’es pas débordé. » Cette progressivité rend la conduite agréable au quotidien, loin des excès parfois inconfortables d’autres modèles.


Les détails techniques : un SUV compact et pratique

Côté gabarit, la Model Y affiche 4,75 m de long, 2,03 m de large (rétroviseurs déployés) et 1,62 m de haut. Son empattement de 2,89 m promet une belle habitabilité, tandis que son poids à vide de 1 909 kg grimpe vite au-delà des deux tonnes avec quelques passagers.

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La batterie ? Tesla ne communique pas officiellement sa capacité, mais Martin estime qu’elle oscille autour de 60 kWh (57,5 kWh utiles). L’autonomie annoncée (norme WLTP) atteint 455 km en été, mais tombe à 333 km en hiver ou sur autoroute. Dans la vraie vie, à 100 % de charge, l’écran affiche 418 km par temps chaud.

Pour la recharge, le chargeur intégré accepte jusqu’à 11 kW en courant alternatif, et en courant continu, la Model Y propulsion atteint une puissance de crête de 170 kW (contre 250 kW pour les versions Performance et Long Range). Côté tarif, elle démarre à 45 990 € en France à mi-2023, mais un bonus écologique de 5 000 € ramène le prix à environ 41 000 €. Attention toutefois : avec des options comme une peinture spéciale (1 600 €), le prix dépasse les 47 000 € et le bonus s’envole.


Comportement routier : un équilibre convaincant

La Model Y n’est pas une sportive, mais avec près de 300 chevaux sous le pied, elle sait se montrer dynamique. Martin apprécie la direction assistée, réglable sur trois modes (Confort, Standard, Sport), qu’il trouve ni trop molle ni trop dure en mode Standard. Les pneus de 19 pouces et un amortissement bien calibré assurent une tenue de route solide, même si l’avant peut montrer une légère mollesse dans les virages appuyés. « Tu gères ton poids, tu l’emmènes où tu veux », résume-t-il.

Le freinage est un autre point fort. Grâce à un frein régénératif puissant (mode « One Pedal » qui stoppe la voiture en relâchant l’accélérateur), la conduite devient fluide et intuitive. En cas de besoin, les freins mécaniques répondent efficacement, bien que le poids de la voiture se fasse sentir sur le train avant lors d’un arrêt brusque. Sécurité et plaisir de conduite sont au rendez-vous.

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Hyper-connectivité : la signature Tesla

La Model Y brille par sa technologie embarquée. Pas de clé traditionnelle ici : un smartphone ou une carte NFC suffit pour déverrouiller et contrôler la voiture via l’application Tesla. Ouvrir le coffre, klaxonner à distance, gérer la climatisation… tout est à portée de clic.

Le mode Sentinelle (10 €/mois) transforme la voiture en gardien high-tech avec ses caméras surveillant l’environnement en temps réel. Le mode Chien maintient une température stable pour un animal laissé à bord, tandis que le mode Camping, avec ses sièges rabattus, offre un espace pour dormir (même si Martin, 1,80 m, trouve ses pieds un peu à l’étroit).

L’écran central de 15 pouces concentre toutes les commandes : navigation, vitesse, réglages… Une épuration extrême qui séduit les geeks, mais qui peut dérouter par son absence de boutons physiques. « Tout est centralisé, hyper réactif, et ça fait des pets ! », s’amuse Martin, fan des easter eggs sonores de Tesla.


Habitabilité : un espace XXL

Avec 854 litres de coffre arrière (incluant un sous-coffre pour les câbles) et 117 litres à l’avant, la Model Y offre un total de 971 litres de rangement. Rabattez les banquettes, et vous obtenez un espace plat pour transporter meubles ou même camper. « Tu peux mettre une commode IKEA sans problème », plaisante Martin.

À l’intérieur, l’espace est tout aussi généreux. À l’arrière, les passagers profitent d’un plancher plat, de dossiers inclinables et d’une vue panoramique grâce au toit vitré. À l’avant, le conducteur bénéficie d’une position surélevée et d’une ergonomie minimaliste, bien que le cuir vegan des sièges, chauffants mais non ventilés, colle un peu en été.

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Les défauts : rien n’est parfait

Malgré ses qualités, la Model Y a ses faiblesses. L’absence d’Apple CarPlay et d’Android Auto agace, tout comme l’abonnement Premium (11 €/mois) requis pour Netflix ou YouTube. Les poignées de porte électriques posent problème en cas de panne, et le cache-coffre arrière est jugé « infernal » par Martin.

Autres reproches : pas d’antibrouillards sur la version propulsion, des jantes fragiles et l’abandon des capteurs ultrasons au profit de caméras parfois imprécises pour les manœuvres. Enfin, le toit panoramique chauffe trop sans occultant mécanique, et les réglages via l’écran (rétroviseurs, essuie-glaces) manquent de simplicité.


Recharge et consommation : une expérience rassurante

La recharge est un point fort. Grâce au réseau de Superchargeurs Tesla, trouver une borne est un jeu d’enfant via la navigation embarquée. Lors d’un test à 8 % de batterie, Martin atteint 79 % en 21 minutes, ajoutant 42 kWh pour 14 € (0,32 €/kWh). La puissance maximale de 170 kW baisse vite (156 kW à 17 %, 78 kW à 66 %), mais reste efficace.

Sur autoroute, un aller-retour de 46 km à 130 km/h consomme 33,5 kWh/100 km avec la clim et le préconditionnement de la batterie activés. L’autonomie fond plus vite qu’en ville, mais l’insonorisation exemplaire compense le confort.


Verdict : pourquoi elle plaît autant ?

La Tesla Model Y séduit par son équilibre : une accélération plaisante, une habitabilité hors norme, une connectivité futuriste et une recharge simplifiée. Ses défauts existent, mais ne ternissent pas son statut de voiture familiale moderne et pratique. « Je comprends pourquoi elle cartonne », conclut Martin. Et vous, seriez-vous prêt à craquer ?


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