Les constructeurs avancent (Audi, BMW, Ford, Honda, etc.), certains équipementiers reculent (Google), d’autres stagnent (Apple) mais Toyota avance. La firme nippone vient de conclure un accord avec Uber : le constructeur va allouer un demi milliard de dollars à la co construction d’une voiture autonome qui sera dédiée exclusivement au célèbre transporteur.
Cette nouvelle annonce produira, on l’espère, plus de résultats que la précédente : en 2017, Uber avait déjà conclu un accord du même type avec Daimler, sans que des avancées concrètes n’aient vu le jour. L’accord Daimler est assez proche de celui de Toyota. La flotte de véhicules autonomes pourra être partagée avec des entreprises communément agréées par Toyota et Uber. Ford et Uber avaient également signé un partenariat de développement commun de véhicule autonome.
Côté Tesla, la communication est plus discrète depuis plusieurs années. Le 19 octobre 2016, la marque annonçait qu’à compter de cette date, tous ses modèles « embarqueront le matériel et l’équipement nécessaires pour une conduite autonome complète ». Les véhicules sont donc équipés d’office de huit caméras pour permettre une vision à 360 degrés autour de la voiture. Reste à savoir si le CPU, « cerveau informatique » de la voiture, conçu il y a plusieurs années, sera encore capable, d’ici cinq à sept ans, de traiter le volume colossal de données qui sera généré par le futur système embarqué de conduite autonome. Et, accessoirement, de lever les contraintes légales, d’assurance, d’infrastructures, sans oublier les data : le colossal volume de données générées par ces véhicules d’un nouveau genre transformera radicalement leur modes d’échange, de stockage et de protection. Il faudra en déterminer les propriétaires, l’utilisation qui en est faite et les moyens de les protéger. La route est encore probablement bien plus longue que prévu.