Photo de véhicule électrique effectuant sa recharge sur une borne

Dans sa dernière étude, “Véhicules électriques et services associés : le grand décollage”, Les Echos se positionnent sur les questions suivantes : Quid de la consommation d’énergie ? Et qui seront les grands gagnants du boom du marché ? En effet, au vu des engagements énergétiques pris par la France aux horizons 2030 et 2050, le marché de la mobilité électrique s’avère particulièrement porteur…

C’est d’ailleurs ce qui explique l’engouement pour les véhicules électriques, sur lequel nous reviendrons dans cet article. 

Rappel : les 8 objectifs énergétiques de la France

Les huit objectifs principaux de la France en matière d’énergie sont les suivants : 

  1. atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 ;
  2. réduire la consommation énergétique finale de 50 % en 2050 par rapport à 2012 avec un objectif intermédiaire de 20 % en 2030 ; 
  3. réduire la consommation énergétique primaire d’énergie fossiles de 30% en 2030 par rapport à 2012 ; 
  4. porter la part des énergies renouvelables à 32 % de la consommation finale d’énergie en 2030 ; 
  5. porter la part du nucléaire dans la production d’électricité à 50% d’ici 2035 (initialement 2025) ; 
  6. atteindre un niveau de performance énergétique conforme aux normes “bâtiment basse consommation” pour l’ensemble du parc logements d’ici 2050 ; 
  7. lutter contre la précarité énergétique ; 
  8. affirmer un droit à l’accès de tous à l’énergie sans coût excessif au regard des revenus des ménages. 

Ces objectifs reprennent, pour certains, les engagements de la France dans le cadre de la feuille de route 2050 de l’Union européenne, en particulier pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. D’autres, en revanche, sont uniquement des objectifs français, à l’instar de la réduction de la contribution du nucléaire à la production d’électricité. 

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Pour atteindre ses objectifs, la France s’est dotée de divers outils tels que la Stratégie bas carbone et la Programmation pluriannuelle de l’énergie ainsi que d’un ensemble de dispositions réglementaires : soutien aux renouvelables, certificats d’économie d’énergie, contribution climat énergie, soutien à la mobilité électrique… 


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Le transport est le 2ème secteur de consommation d’énergie en France 

Selon les données provisoires du SDES partagées par Les Echos, la consommation d’énergie finale du secteur des transports s’est élevée à 36,5 Mtep en 2020. 

Au cours de cette année si particulière, marquée par la crise sanitaire, le secteur des transports a très certainement été le 2ème secteur de consommation derrière le secteur résidentiel, une première depuis 2013 (l’ordre était alors inversé).

Les données provisoires du SDES ne distinguent pas la consommation des secteurs résidentiel et tertiaire. Mais compte tenu du niveau de consommation du secteur résidentiel en 2019 (39,5 Mtep) et de l’impact des confinements, ce secteur a été le plus consommateur d’énergie en 2020. 

Agir sur la consommation d’énergie des transports est donc un levier majeur de la politique énergétique. D’autant que le secteur consomme, avant tout, des dérivés du pétrole.

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D’où l’intérêt de promouvoir les véhicules électriques… 

L’engouement autour des véhicules électriques ne sort pas de nulle part

En effet, cet attrait provoqué par les voitures électriques (VE) est détaillé par les huit objectifs énergétiques de la France. Mais il s’explique aussi par ce constat : “le transport est le 2ème secteur de consommation d’énergie en France”. Le nombre des VE a ainsi augmenté de 35 % en 2021 et connu une hausse du sentiment de 5 %, selon GlobalData. 

Alors que l’année 2021 devrait être une autre année exceptionnelle pour Tesla, plusieurs autres constructeurs se disputent le siège du développement des véhicules électriques, dans un contexte de croissance du battage publicitaire et de la concurrence.

Désormais les VE sont le sujet de conversation principal des industries de l’automobile. Mais ce n’est pas tout : les investisseurs sont aussi prêts à parier gros sur ces entreprises. Et pour cela, ils se basent principalement sur l’anticipation selon laquelle ce secteur pourrait croître – une anticipation qui est sans cesse confirmée. 

Passez au vert ou faites faillite

Rinaldo Pereira, Business Fundamentals Analyst chez GlobalData, commente :

“À en juger par le rythme auquel les entreprises parlent de VE, il ne faudra pas longtemps avant que ces véhicules atteignent le grand public. Les questions environnementales, sociales et de gouvernance seront celles qui auront le plus d’impact au cours de la prochaine décennie et les entreprises qui n’investissent pas verront leurs profits baisser beaucoup plus tôt qu’elles ne l’avaient imaginé. Passez au vert ou faites faillite. »

C’est cette dernière chose qu’il faut retenir

La base de données de classement et d’analyse indique que les VE et les véhicules autonomes ont gagné des mentions et des sentiments en 2021, tandis que l’hydrogène est à court d’attention…

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Les mentions de VE dans les documents d’entreprise ont augmenté de 35% en 2021, tandis que les sentiments ont augmenté de 5%. Les véhicules autonomes ont connu une hausse de 25% des mentions et de 9% des sentiments. Des chiffres représentatifs du changement de paradigme qui est en train de s’opérer dans la société. 

Une baisse d’intérêt envers l’hydrogène 

Les principaux sentiments liés au thème de l’automobile semblent très positifs et se situent dans la fourchette de 0,9-1. Tandis que le sentiment entourant l’hydrogène en tant que thème a diminué par rapport aux VE et aux véhicules autonomes en 2021.

Sur le front de l’hydrogène, Bakar Sadik Agwan, analyste principal en conseil automobile chez GlobalData, suggère que tandis que, si plusieurs entreprises considèrent l’hydrogène comme une technologie sur-hyped, Toyota semble être plus confiant autour du thème. 

M. Agwan a déclaré :

“La mise en œuvre généralisée des moteurs à hydrogène à court et à moyen terme devrait être un objectif à long terme, les VE étant le canal clé vers une transition neutre en carbone. Toutefois, Toyota a besoin de temps pour surmonter les défis liés au moteur et démontrer que la technologie n’est pas exagérée.”

Ce à quoi, M. Pereira ajoute :

“L’analyse de la base de données montre également que les entreprises automobiles ont un meilleur contrôle sur les problèmes de la chaîne d’approvisionnement au quatrième trimestre, les discussions autour du risque d’approvisionnement ayant baissé d’environ 8 % au quatrième trimestre de 2021 par rapport au troisième trimestre. Toutefois, les pressions persistantes sur l’approvisionnement pourraient atténuer le sentiment envers les VE à l’approche de 2022.”

A nous de nous tenir informés donc !

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