Nos voitures fonctionnant avec de l’électricité, il parait logique de s’intéresser aux conditions de production de cette énergie et à son évolution. Le 8 mai est une date tout à fait remarquable à cet égard !

Il y a deux jours, le soleil brillait sur la presque totalité de l’Allemagne et le vent soufflait  fort aussi sur les régions exposées.

À cause de ces conditions météorologiques favorables, la capacité totale des installations photovoltaïques en usage dans le pays a atteint 26,11 GW. Dans le même temps la production  des centrales éoliennes a atteint 20,83 GW à 11 heures et ce même dimanche, les centrales de biomasse ont produit 5,14 GW tandis que la production d’hydroélectricité tutoyait les 2,75 GW.

Comme dans le même temps la consommation d’énergie des allemands était de près de 57,8 GW c’est donc 95% de la demande énergétique du pays qui a été couverte ce dimanche 8 mai par des sources d’énergie renouvelables. Une situation  encore impensable il y a quelques  années !

Auparavant  les records de l’Allemagne quant à la couverture de ses besoins par des sources d’énergie renouvelables n’avaient jamais dépassé 80%.

Ailleurs et mieux encore à l’automne 2015, le Danemark a produit 140% de ses besoins d’électricité avec la seule énergie éolienne. En Janvier 2016, l’île hawaïenne de Kauai a vécu quatre jours consécutifs où la seule source d’énergie solaire a couvert plus de 90% des besoins totaux en électricité du pays pendant 5 à 60 minutes.

Ces chiffres exceptionnels sont il représentatifs d’un futur proche ?

Aux États-Unis ça parait possible.

D’une part  la baisse des prix  à un niveau d’environ 0,025€ / kWh pour l’énergie solaire, favorisera son développement.

D’autre part cela n’arrivera pas sans une volonté politique claire et affirmée. Certains pays comme Hawaï ou la Californie se sont engagés dans cette voie.

Lire également :  Agriculture et Panneaux Photovoltaïques : Guide Pratique pour les Agriculteurs

Hawaî s’est fixé un objectif de 100% de production d’électricité par des énergies renouvelables   d’ici 2045 et de la Californie à  50% en 2030.

Les résultats de ces programmes volontaristes et incitatifs ont stimulé le développement des installations de production d’électricité par des énergie renouvelables au point de représenter  aux Etats-Unis 60% des nouvelles capacités de production d’énergie en 2015 et d’être dans un rapport de 70 pour 1 au premier trimestre 2016 !

Toujours aux Etats unis, pourtant premier producteur de pétrole (!), le ministère de l’Énergie a récemment financé 12 projets qui contribueront à permettre à ce pays d’atteindre 50% d’énergies renouvelables sur son réseau électrique.C’est dans ce cadre qu’en particulier Tesla-Energy et SolarCity construisent des batteries de stockage et des centrales électriques hybrides solaires dans le Connecticut et à Hawaï pour qu’une fois l’électricité produite par les centrales pendant la journée, l’excédent non consommé puisse être utilisé la nuit.

Alors futur toujours utopique ou réalité s’imposant plus vite qu’imaginée ?

Première réponses: Total vient de racheter pour 1 000 000 000€  une fabrique de batteries et Panasonic a annoncé avoir doublé son investissement dans la Giga Factory  de Tesla….Pendant ce temps là le constructeur automobile VW avec la compagnie Shell réclame au gouvernement allemand des subventions pour le développement du biocarburant !!!!!

source chiffres: Electrek.co

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10 commentaires

  1. Et pendant ce temps l’Espagne envisage d’instaurer une taxe sur les capacités de production d’électricité photovoltaique… Certains voient à long terme, les autres se laissent mener par les lobbies.

  2. Je ne m’inquiète pas si les VE prennent du gallon les gouvernements taxeront l’électricité comme elle le fait avec le pétrole et pour s’en donner bonne conscience ils diront que c’est mieux que de taxer le lait…

  3. un des problèmes de « l’énergie verte », est qu’elle est instable. En effet, pas de vent pas d’électricité, pas de soleil, pas d’électricité, et comme les réseau de transport est un courant alternatif, il y a apparition du phènomène de « flicker »; ce qui déstabilise le réseau et risque de provoquer des « ilotages » de poche de production-consommation. Actuellement, je peux dire que la stabilité du réseau européen est raccrochée à nos centrales nucléaires. Et je ne suis pas sûr que cette problématique est été pris en compte par ceux qui désirent la déconstruction des centrales.

    1. Vous avez raison et c’est pourquoi l’arrivée sur le marché des Powerwall de Tesla ou l’utilisation des batteries de voitures électriques quand elles connectées (test Nissan/Enel) pour le stockage sont des contributions intéressantes pour pallier à ce problème.

  4. Il faut prendre en compte le revers de la médaille, et ne pas s’esbaudir lors de productions élevées sur une courte période de temps. Si la production des EnR est particulièrement élevée, mais que la demande est faible, alors il faut vendre l’énergie inutile, souvent à perte, ou déconnecter les EnR pour éviter un effondrement du réseau (tout en payant les kWh non utilisés). Inversement, si la production des EnR est faible et que la demande est élevée, ce qui se produit souvent en hiver, alors les EnR ne servent à rien. Tant qu’il n’y aura aucune solution viable et compétitive de stockage des grandes énergies électriques, la filière EnR ne sert pas à grand’chose, si ce n’est à procurer des avantages financiers déraisonnables aux promoteurs, aux frais des contribuables pris en otages.

    1. Je vous renvoie aux solutions de stockage proposées par Tesla avec son Powerwall (et maintenant Schneider et Nissan) pour constater que votre commentaire traite d’un sujet connu et pour lequel des solutions adaptées aux petits producteurs sont aujourd’hui commercialisées.
      Je vous renvoie aussi à l’article qui traite du démarrage en Angleterre en association avec la compagnie Enel de l’utilisation des batteries des VE stationnées et connectées au réseau comme batteries de stockage des EnR. Ce n’est surement pas encore parfait mais l’essentiel est que ça bouge je pense.

  5. Je suis toujours très étonné de l’importance donnée aux énergies intermittentes et aux faibles facteurs de charge (21% pour l’éolien et 13% pour le solaire). Cette filière ne présente guère d’intérêt (sauf pour les promoteurs), et elle coûte fort cher pour de faibles résultats (sans compter les impacts négatifs sur l’environnement et sur la santé publique). L’avenir, c’est la surgénération 232U ou 238 Th, capable de produire une énergie électrique fiable, compétitive, avec une excellente sûreté de fonctionnement (flux de neutrons rapides), peu de déchets (aucun à longue durée de vie), et ce pour plusieurs millénaires. Plusieurs pays y travaillent (Russie, USA, Chine, Inde, … et France avec le projet Astrid).

    1. je comprends votre étonnement. Bien que pas encore suffisante la productivité des panneaux solaires est maintenant de près de 25% et il fallait bien commencer pour pouvoir progresser. Je ne comprends cependant pas votre commentaire sur les effets négatifs du solaire sur notre santé (déjà que le soleil y contribue…). Par contre la surgénération est probablement une composante importante de l’avenir de nos enfants tout comme la fusion (projet Iter) mais dans combien d’années ?

      1. Certes, pour les effets négatifs, je faisais allusion aux aérogénérateurs. Toutefois, je vous signale que la production de terres rares se fait en Chine, mais avec de graves conséquences sur l’environnement et la santé des habitants.
        La surgénération pourrait être en phase industrielle vers 2030 ce qui est relativement proche (Phénix a déjà fonctionné pendant près de 10 ans en étant couplé au réseau, mais a été arrêté, tout comme Superphénix, pour des raisons de basse politique – et nous avons perdu notre avantage concurrentiel…). Je crois savoir qu’une centrale avec du plomb fondu comme caloporteur fonctionne en Russie…
        Iter, c’est un pari, et nul ne sait si ce projet sera couronné de succès – de toute façon, en cas de réussite pour le pilote, sans doute pas d’industrialisation avant la fin de ce siècle.

      2. Certes, mais le facteur de charge du solaire reste faible sous nos latitudes: seulement 13% pour la France (chiffre tiré du rapport RTE, qui n’y figure pas nommément, mais se calcule aisément avec les données fournies).

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