Tesla Magazine avait brièvement évoqué les objectifs de Lidl début février, dans un article intitulé « Lidl de plus en plus vert ». Intrigués, nous avons essayé d’en savoir plus et nous avons rencontré Jean-Baptiste Léger, directeur RSE et Affaires Publiques de Lidl France. Dans une interview exclusive, il a détaillé la stratégie environnementale des supermarchés préférés des Français…
Cette stratégie passe d’abord, c’est ce qui est le plus visible, par le déploiement de bornes de recharge dans les supermarchés. Fin 2020, Lidl avait déjà installé 1.000 points de charge en France, sur les parkings de 300 magasins. L’objectif à court terme, ni plus ni moins, c’est de doubler ce nombre de bornes d’ici fin 2021 : « Soit trois bornes à ouvrir par jour, c’est un objectif concret, ambitieux, alors on travaille d’arrache-pied », explique Jean-Baptiste Léger, chargé de coordonner la politique de responsabilité sociétale de Lidl France.
Objectif 100 000 Bornes, Lidl suit!
L’objectif fixé par le gouvernement est de 100.000 bornes en France fin 2021, en ligne avec le nouveau credo de Lidl France : « Rendre la mobilité électrique accessible au plus grand nombre », insiste le responsable. « Nous avons choisi des bornes en 22kVA, mais on réfléchit à d’autres types de bornes et on veut s’adapter aux demandes de nos clients. Elles sont gratuites, en accès libre pendant les heures d’ouverture de nos supermarchés.
C’est un service rendu aux consommateurs, car ils restent entre 30 et 35 minutes sur site, pour faire leurs courses. On sera prêts à changer de bornes si nécessaire, mais pour l’instant la priorité c’est d’augmenter notre déploiement. Nous avons mis en place une supervision à distance de nos bornes, pour optimiser leur utilisation et celle de nos bâtiments ».
C’est l’autre grande mission de Jean-Baptiste Léger : limiter l’impact sur l’environnement d’un parc immobilier de 1600 magasins en France : « L’indicateur que je suis de près, c’est le suivant : on était à 300 kilos d’équivalent CO2 par mètre carré de surface commerciale, en 2019 ». Lidl France partait donc de très loin et a lancé en 2012 « une politique plus large de rénovation de notre parc immobilier.
« C’est un investissement conséquent, qui engage tout le tissu économique français : 18.000 personnes dans le secteur de la construction en France. Cela passe par l’ouverture de nouveaux points de vente, la reconstruction d’autres, ou le déménagement de certains. Cela rejaillit sur tout le territoire », explique-t-il.
Avec une surface moyenne de 1000 m2 par supermarché, l’objectif de Lidl France est double : réduire la consommation d’énergie des bâtiments et augmenter la production d’énergie renouvelable.
L’auto consommation n’est pas un objectif en soi, d’autant que certains magasins produisent déjà plus d’électricité qu’ils n’en consomment.
«Ils sont à énergie positive, grâce à des facteurs architecturaux et géographiques », confie Jean-Baptiste Léger.
Puis il sort quelques résultats significatifs : « Nous avons réduit notre consommation d’énergie de 14% en trois ans, et sur deux supermarchés on a même pu faire des économies de 60% grâce à des panneaux photovoltaïques. On est en train de passer, en quelques années de 160.000 à 500.000 m2 de panneaux photovoltaïques. »
Une énergie renouvelable correctement intégrée
« Toute l’énergie que nous produisons, pour nos magasins, nos entrepôts et nos bureaux, est renouvelable. Elle est verte à 100% et quand on voit la tendance à la hausse des prix de l’énergie, on se dit qu’on a bien fait d’investir. Tous nos projets ont un retour sur investissement, même si en matière d’environnement le retour est plus lent que sur d’autres projets », avoue Jean-Baptiste Léger.
A l’heure de conclure cette interview édifiante, le responsable de la politique environnementale de Lidl France assène encore quelques éléments factuels : « Entre 2018 et 2019, nous avons réduit de 7% notre empreinte carbone et nous avons même inversé la courbe des émissions de CO2 sur notre parc immobilier ». Ce n’est pas tout. L’impact environnemental a aussi été réduit « par rapport à nos opérations, à notre chaîne logistique : 82% de taux de valorisation de nos déchets. Nos supermarchés n’ont plus de poubelles.
Nous sommes aussi très actifs sur le gaspillage alimentaire, nous vendons les fruits et légumes en date courte, nous sommes le premier mécène des Restos du Cœur… », ajoute Jean-Baptiste Léger. La démonstration est complète, et très positive. Lidl semble bien parti pour rester encore un moment la chaîne de supermarchés préférée des Français.
Votre Gourou Elon Musk ( Muschio en Italie ! )
Commencerait à devenir un peu crédible si à la place de ses chargeurs rapides de 150 kW et plus..il nous proposerait
sa méthode pour FOURNIR de façon renouvelable l’énergie nécessaire pour alimenter ses chargeurs V3 et non pas compter sur l’énergie nucléaire française pour y faire face !
Te plaint pas c’est le seul constructeur automobile à installer son réseau de charge dédié, c’est le plus dense, le plus fiable et des 20 000 bornes installés en huit an (mondial), il en fabriquera 20 000 par an à Shanghai.
On va plutôt le laisser déployer ses bornes et on réclamera des ombrelles photovoltaïque plus tard
Pour enfoncer le clou sur le chapitre Elon Musk ; ses usines sont recouvertes de PV et sont « à énergie positive »
Pour ma part, je salue LIDL pour leurs initiatives CO2 et mobilité électrique même si je n’ai pas vu de bornes de recharge dans mon LIDL près de chez moi… peut être cette année !
Hello Luigi
Il semblerait que les chargeurs Tesla ont ( ou en tous cas avait il y a un an ou deux) comme fournisseur en France la CNR avec un contrat 100% vert appuyé sur de l’électricité d’origine hydroélectrique des barrages du Rhône. Vous pouvez faire pareil chez vous, il y a beaucoup de fournisseurs d’électricité renouvelable en France (dont EDF)
Energitiquement votre.
Tous les lidl n’ont pas cette même envie de service en proposant une borne de recharge à leur clientèle, à l’image du lidl de Neuville de poitou (86) dont la déconnexion de la supervision interdit l’utilisation depuis plus d’un an !
Il y a un décalage terrible entre ce discours volontariste et la réalité de la disponibilité des bornes dans les LIDL au nord de la France. à côté d’Angers, malgré la présence de pas moins 5 Lidl dans les environs, le seul Lidl au nord de la Loire qui propose des bornes est celui d’Avrillé. Au Pouliguen, malgré la réfection complète du magasin l’été dernier, pas de bornes … De plus, lorsqu’elles existent, elles sont défaillantes. Exemple à Collombes, les 2 bornes sont en pannes depuis fort longtemps (au moins un an). A croire que comme en Allemagne, il y a les LIDL du Nord et les LIDL du Sud. A quand une politique cohérente France entière ?
Je salue néanmoins l’effort de tous les magasins qui proposent des bornes car c’est extrêmement pratique; au sud de la France c’est même assez génial partout (sauf à Sainte-Maxime ???).
Dernière remarque : une puissance de 50Kw comme à GAP ou à Vizille parait souhaitable pour optimiser/maximiser la vitesse de charge et empêcher l’effet ventouse de la plus belle des manières. Enfin, pour les parkings accessibles, une fonctionnement la nuit serait un plus pour dépanner les clients qui connaissent et pour qui la disponibilité des bornes n’est pas si simples, le maillage Lidl france entière faisant le reste.
Bien cordialement