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Nous continuons à aller chercher des infos sur la mobilité électrique qui ne sont pas encore sorties dans les médias traditionnels, à l’intention des membres de sa plate-forme de contenus. Voici donc le résumé de notre interview exclusive avec Wadie Maaninou, l’un des fondateurs de Phoenix Mobility, dans la région de Grenoble. 

C’est l’un des spécialistes français du rétrofit, ce secteur en pleine expansion qui permet de transformer un véhicule thermique, essence ou diesel, en véhicule électrique. Sa priorité, pour le moment, c’est de convaincre les gestionnaires de flottes, dans des entreprises et des collectivités, en profitant d’une quantité croissante de primes et d’incitations fiscales de la part de l’Etat français, dans le cadre notamment du Plan de Relance Automobile piloté par Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances. Morceaux choisis…

Podcast avec Waadie Maaninou, co-fondateur de Phoenix Mobility

La France toujours l’eldorado du rétrofit

« Plusieurs mesures ont été prises à la suite de l’ouverture du marché du rétrofit et, dans le cadre du plan de relance automobile, la prime de conversion d’un véhicule va de 2.500 à 5.000 euros par véhicule, en utilisant le Rétrofit. En région Ile de France, il peut y avoir 2 .500 euros supplémentaires.

Des subventions vont aussi permettre à la filière d’amorcer son décollage, et d’autres collectivités sont dans le même type de réflexion. Il va y avoir des zones à faible émission dans une vingtaine de collectivités françaises, qui d’une part vont limiter la circulation en centre-ville et d’autre part vont inciter les automobilistes à changer de mode de transport, en basculant par exemple vers l’électrique.

Les particuliers, c’est pour bientôt

Particuliers, professionnels, collectivités, tout le monde est logé à la même enseigne. Un kit pour un Renault Trafic, c’est le même pour tous les clients, opérationnellement et règlementairement. Mais à court terme, nous sommes plus concentrés sur les flottes des collectivités et des entreprises, même si les particuliers ne sont pas exclus. Ils seront concernés à moyen terme.

 A Grenoble, la ville et la métropole ont été précurseurs, bien avant l’ouverture du marché, avec une subvention prévue depuis le mois de janvier, autour du rétrofit. Cela concerne plus de 20 collectivités de la métropole et la ville de Grenoble nous a confié tout de suite un véhicule pour le convertir, pour nous donner de la visibilité dans le bassin grenoblois. Il roule et les gens le voient.

Un réseau d’installateur se met en place

On met tout en place en interne, tous les process, les méthodes de travail, puis on va dans un deuxième temps essayer de faire travailler des partenaires garagistes et installateurs, à partir du milieu de l’année 2021 dans la région grenobloise, puis dans le reste de la France grâce aux kits de conversion que nous sommes en train de finaliser.

En mai, on sortait du confinement, on était une équipe de 8 personnes. Là, notre équipe a doublé, en termes de production et d’homologation, pour préparer le lancement commercial en 2021. Nous sommes entre 15 et 20 personnes et une dizaine de postes supplémentaires, en CDI ou en stage, sont affichés sur notre site, pour des recrutements au premier semestre 2021.

Construire un véritable écosystème

L’installation de bornes de recharge est au cœur de notre réflexion, en 3,3 ou 6,6 kW (recharge lente ou semi-rapide), mais même en 22 kW (recharge rapide), si nécessaire, en liaison avec un partenaire qui sera capable d’installer ces bornes de recharge chez nos clients. Le but est d’apporter une offre complète à nos clients, pas seulement la conversion en rétrofit.

Les batteries en seconde vie ne sont pas une option pour nos véhicules en conversion rétrofit, au départ, car elles posent des problèmes d’homologation et de certification. Mais nous proposons de les fournir plus tard à des partenaires qui font du stockage électrique, une fois qu’elles seront à la fin de leur première vie.

On a désormais un cadre réglementaire en France pour le rétrofit, mais il faut fluidifier et rendre plus simple le processus d’homologation. Il y a eu un gros travail de réflexion, en amont, et on va pouvoir avancer plus rapidement ».

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