L’actualité de l’électro-mobilité a été marquée jusqu’à mi avril et presque comme toujours par Tesla. Nouvelles excitantes ou ordinaires mais toujours de nature à maintenir notre curiosité.

Les américains ont non seulement élu un président qui affiche clairement sa conviction de climatosceptique mais ils sont toujours aussi procéduriers. Nul doute que la récente valorisation de Tesla Inc aiguise les appétits d’avocats qui partent d’un principe presque aussi simple qu’efficace : il y a peu de risques à faire un procès qu’on a peu de chances d’emporter, mais beaucoup à y gagner.

Il suffit de se rappeler le procès intenté à Toyota il y a quelques années où le tribunal avait reconnu la non responsabilité de ce constructeur dans les accidents invoqués par les demandeurs mais l’avait quand même condamné à plusieurs millions de dollars de dommages.

C’est ce qui arrive à Tesla trainé devant les tribunaux pour « mise en danger de la vie d’autrui » par un cabinet d’avocats s’étant déjà rendu célèbre lors du dernier « diesel-gate » au motif que la mise à disposition des propriétaires de Model X ou S de l’Autopilot version AP2 dans sa forme initiale « les exposait à un risque d’accidents potentiellement grave. »

Selon le média français Blog-Auto 47 000 propriétaires de voitures Tesla se seraient joints à cette class-action ! Un peu plus d’attention de la part de l’auteur de l’article aurait ramené ce chiffre à 3 propriétaires de Model S. Ce qui n’est pas tout à fait la même chose.

Selon les avocats de ces 3 conducteurs l’Autopilot dont ils font usage a « menacé la vie de dizaines de milliers de propriétaires de Tesla à travers le pays (ndlr : les USA) alors qu’ils ont payé plusieurs milliers de dollars pour un produit que Tesla n’a pas conçu efficacement. Tesla a vendu ces véhicules comme étant la berline la plus sûre pour circuler. Ce que les consommateurs ont reçu étaient en fait des voitures sans réelle amélioration par rapport aux standards de la sécurité affichée par des voitures coûtant moitié moins cher qu’une Tesla et dotées d’un «Pilote automatique amélioré» qui fonctionne de manière irrégulière et dangereuse. Jusqu’à ce jour Tesla n’a pas publié de logiciel vraiment fonctionnel … « .

 Plus que la forme c’est le fond qui me choque : je ne fais pas partie des soit disant « dizaines de milliers de propriétaires de Tesla dont la vie est menacée par l’usage de l’Auto pilot »   mais je suis bien plus menacé dans mon intégrité physique et ma santé par tous les constructeurs automobiles qui fabriquent des voitures qui polluent au delà de normes qu’ils s’ingénient à contourner depuis des lustres en toute impunité (pour le moment).

Lire également :  En Juin, Tesla Magazine organise deux événements pour l'électrique

Dans un registre différent mais toujours lié à la sécurité Tesla va rappeler quelques 53 000 Model S et X fabriqués essentiellement au second trimestre 2016 pour un défaut de pièce du frein de parking. Tesla précise qu’il n’a à ce jour enregistré aucun accident lié à ce problème mais qu’à titre conservatoire il va en faire le remplacement systématique sur tous ces véhicules d’ici octobre 2017. Un nouveau sujet pour une autre class-action ?

Plus excitantes les annonces de la commercialisation d’un premier semi remorque 100% électrique et du maintien du calendrier de construction des premières Model III. Le site américain Electrek s’est même amusé à rechercher les publications de demandes de permis de construire déposés par Tesla Inc pour en faire une analyse comparative avec le calendrier de fabrication du Model III. Selon ce site tout semble coller pour un démarrage d’ici trois mois.

Moins réjouissante pour Tesla le début d’une mobilisation syndicale au sein de l’usine de Fermont et de façon plus inattendue en Allemagne parmi les salariés de la nouvelle société Tesla AAG qui réclament une augmentation de 400€ par mois pour continuer à travailler. Il va falloir que Tesla apprenne à composer avec IG Metal syndicat « grand manitou » de l’industrie automobile allemande et en général co- gestionnaire des entreprises concernées ce qui ne doit pas être très habituel aux USA.

Pour finir une note de l’analyste Morgan Stanley fait couler beaucoup d’encre. Selon MS le camion semi remorque électrique de Tesla pourrait avoir une autonomie standard de 500 kilomètres à partir de batteries amovibles qui arrivées au terme de leur capacité pourraient être remplacées en moins de 5 minutes pour un nouveau déplacement de même kilométrage. Toujours selon MS leur étude démontrerait la validité économique pour les transporteurs de cette alternative au cabotage classique.

Lire également :  De Vries champion du monde, Mercedes aussi, Nato enfin !

Il n’en fallait pas plus pour faire passer l’action de Tesla à plus de 300 dollars….

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *